L’Union Européenne a fêté jeudi dernier à Brazzaville la Journée de l’Europe. Dans la matinée, l’ambassadeur Raul Mateus Paula a fêté cette journée avec les membres de la société civile congolaise. Une manière de souligner que la coopération ne vaut que ce que valent les liens des peuples. Des représentants du Gouvernement congolais y ont pris part.

Et dans l’après-midi, l’ambassadeur a offert un cocktail d’amitié à plusieurs institutionnels congolais et étrangers. La ministre Rosalie Matondo de l’Economie forestière, autre domaine de prédilection de la coopération entre l’Union et le Congo, était présente. Tout comme le président du Conseil supérieur de la liberté des communication, Philippe Mvouo, et des collaborateurs.
Le discours prononcé à l’occasion a été une manière de discours-bilan, au moment où, après quatre ans de service, l’ambassadeur Mateus Paula s’apprête à rejoindre le siège de cette organisation européenne, à Bruxelles, au terme de ses quatre ans de présence au Congo.
«Face au défi majeur de la relance des économies dans un monde post COVID, c’est à une crise économique et financière sans précédent, qu’un pays comme le Congo a à faire face. En effet, le poids accru de sa dette, rend d’autant plus fondamental la mise en œuvre des réformes nécessaires à l’amélioration du climat des affaires pour attirer des investissements et accélérer la diversification d’une économie largement dépendante des énergies fossiles. C’est une crise grave mais comme toute crise, elle représente également une opportunité pour permettre au gouvernement nouvellement nommé de s’atteler aux réformes énoncées par le Président SE Denis Sassou-Nguesso», a relevé l’ambassadeur européen.
Pour lui, «l’Union Européenne au-delà de ses politiques internes, se veut davantage encore un acteur global majeur sur le plan international, en se positionnant en avant garde de la transition vers l’économie verte, du digital, de l’innovation et de la recherche scientifique ; c’est bien dans cet élan que des programmes tels que Erasmus et Horizon 2020, seront appelés à être renforcés.
Dans ce monde en pleine mutation, l’Afrique, premier grand voisin de l’Europe, demeure naturellement une priorité absolue, comme ambitionné avec le nouveau cadre renforcé du partenariat stratégique Afrique Europe».
Avant de porter un toast aux liens de solidarité entre l’Europe et le Congo, le diplomate de nationalité portugaise mais né en Angola, et qui en était à son troisième poste africain à Brazzaville, s’est voulu rassurant : «L’aventure européenne se poursuit. Nous pouvons en être convaincus, l’Europe solidaire et le partenariat avec l’Afrique et le Congo ne pourront qu’en sortir renforcés».

A.S. MIANZOUKOUTA