L’association nationale des aveugles et déficients visuels du Congo (ANADVC), par l’entremise de sa branche thématique le ‘’Collectif Liloba’’, a organisé samedi 19 février dernier à Brazzaville une campagne de sensibilisation à la vaccination contre la COVID-19. Sous la modération de Rodolphe Gassaye Mouandza, communicateur de l’association, la sensibilisation a été exécutée par Emmanuel Batchi et Gustavine Louzolo, respectivement coordonnateur et animatrice principale du ‘’Collectif Liloba’’.

Cible choisie: élèves handicapés ou nom, et enseignants du collège d’enseignement général Ngamaba Ntsalakoua dans le 7e arrondissement Mfilou de Brazzaville. En présence de son directeur Alexandre Mbouity. Un lot composé de thermo flash, gel hydroalcoolique, masques, etc., a été remis aux responsables de l’établissement à l’issue de la sensibilisation.
Les différents intervenants ont rappelé que malgré la baisse du taux de contamination au Congo, la COVID-19 circule encore. Tout en exhortant les apprenants et les enseignants à se convaincre des bienfaits de la vaccination, les sensibilisateurs ont invité leurs interlocuteurs à ne pas prêter attention aux fakes-news susceptibles de saper les efforts consentis par les pouvoirs publics pour éradiquer cette maladie.
«Le fossile d’un être humain vaut qu’un être humain», a été le thème principal de cette activité. La sensibilisation a aussi porté sur le respect des gestes barrières, tout en insistant sur la vulnérabilité des personnes vivant avec handicap au coronavirus.
Pour étayer le propos sur la vulnérabilité de cette couche sociale, Gustavine Louzolo pense que «le handicap, terreau où pousse la pauvreté, nécessite des regards croisés pour le développement harmonieux et l’accès de tous aux mêmes droits (santé, éducation, justice, etc). Nous ne sommes pas handicapés parce qu’on a perdu un organe ou un membre mais, nous le sommes parce que nous avons plusieurs obstacles que nous ne pouvons pas franchir». D’où la nécessité, pour les responsables du CEG Ngamaba Ntsalakoua, de veiller sur les élèves vivant avec handicap. D’autant que «les observations médicales présentent un tableau clinique sombre pour les personnes vivant avec handicap…à cause des comorbidités qui fragilisent leur système immunitaire, les rendant ainsi très vulnérables une fois qu’elles ont choppé la maladie à coronavirus», a-t-elle expliqué invitant les . élèves handicapés à se faire vacciner pour éviter les formes graves de la maladie.
Emmanuel Batchi a reconnu que les chiffres de contamination sont à la baisse. Cependant, il ne faut pas crier victoire trop tôt. Car, 20 cas suffisent pour répandre la maladie à des milliers de personnes. A travers les réponses apportées aux préoccupations des élèves, le coordonnateur du Collectif Liloba, lui aussi, a mis un accent particulier sur la vaccination. Elle demeure, pour l’instant, le meilleur moyen de se prémunir de la maladie à COVID-19, à côté du respect des mesures barrières, a-t-il ajouté.
A rappeler que les chiffres de contamination dans la période du 11 au 14 février, en République du Congo, se présentent comme suit: 20 cas hospitalisés, dont 2 sous oxygène, 18 suivent le traitement à la maison, 11% ont pris une dose de vaccin, 10,99% ont pris au moins 2 doses. Depuis le début de la pandémie, le pays a enregistré 376 décès. Le taux de létalité étant de 1,66%.

Marcellin MOUZITA