Jugé par certains experts comme moyen efficace pour se prémunir contre la pandémie du coronavirus (COVID-19), le vaccin contre celle-ci suscite tant de méfiance à travers le monde, quant à son administration. Si d’aucuns ont reçu leurs deux doses, d’autres par contre n’osent pas en prendre même la première. Au niveau de l’Eglise, le Pape François s’est prononcé favorablement, au Vatican. Pour le Saint-Père, «se vacciner est un moyen de promouvoir le bien commun».

Que ce soit pour le vaccin russe «Spoutnik V» dont la composition est reconnue fiable, que ce soit pour celui chinois «Sinopharm» produit par Beijing bio-institute of Biological products Co Ltd, prisé lui aussi, la communauté internationale ne se livre pas encore massivement à l’administration de l’un ou l’autre de ces deux vaccins. Dans certains Etats en Occident, des peuples ont manifesté pour protester contre l’obligation faite par les gouvernements d’aller se faire vacciner. Jusqu’ici, ce sont des maigres pourcentages parmi les vaccinés ou partiellement ou totalement.

Le vaccin chinois Sinopharm
Le vaccin chinois Sinopharm

Au Vatican, le Souverain pontife a, une nouvelle fois invité à la vaccination face au COVID-19. Dans un message vidéo enregistré en espagnol, le Saint-Père s’adresse en particulier aux populations d’Amérique latine, terre d’où il vient, où de nombreuses personnes n’ont toujours pas reçu d’injection vaccinale. Le Pape s’associe en effet à un message conjoint lancé par plusieurs hautes personnalités de l’Eglise latino-américaine: les cardinaux Hummes, archevêque émérite de Sao Paulo, Oscar Maradiagua, archevêque de Tegucigalpa, Carlos Aguiar Retes, archevêque de Mexico, Rosa Chavez, évêque auxiliaire de San Salvador ainsi que Mgr Miguel Cabrejos, archevêque de Trujillo au Pérou et actuel président du Conseil épiscopal latino-américain (CELAM).
«Dans un esprit fraternel, je m’associe à ce message d’espérance pour un meilleur avenir» explique le Pape, qui reconnaît que «grâce à Dieu et au travail de nombreuses personnes, nous disposons aujourd’hui de vaccins pour nous protéger du COVID-19. Ils donnent l’espoir de mettre fin à la pandémie, mais seulement s’ils sont accessibles à tous et si nous travaillons ensemble».
François considère que «vacciner, avec des vaccins autorisés par les autorités compétentes, est un acte d’amour», «et contribuer à ce que la plupart des gens soient vaccinés est un acte d’amour». L’autorité suprême de l’Eglise catholique souligne que l’amour est également social et politique, «il est universel, toujours débordant de petits gestes de charité personnelle capables de transformer et d’améliorer les sociétés».
Ainsi, pour le Pape, «se vacciner est un moyen simple mais profond de promouvoir le bien commun et de prendre soin les uns des autres, notamment des plus vulnérables». «Je demande à Dieu, que chacun de nous puisse apporter son petit grain de sable, son petit geste d’amour. Aussi petit soit-il, l’amour est toujours grand. Contribuez par ces petits gestes à un avenir meilleur».
Après avoir suscité la méfiance internationale pour sa conception rapide, le vaccin russe Spoutnik V attire désormais toutes les convoitises. Mis au point par l’Institut Gamaleya, il serait efficace à 91,6% contre la COVID-19. Sa composition, les essais cliniques, principe et autres, constituent les caractéristiques de ce vaccin.
Le vaccin de Sinopharm a quant à lui été produit par Beijing Bio-Institute of Biological Products Co Ltd, une filiale de China national biotec group (CNBG). Il s’agit du premier vaccin à faire l’objet d’un contrôle des flacons. Les deux vaccins ont été approuvés par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Ils sont disponibles en Afrique où dans beaucoup de pays du continent les gens hésitent encore.

Aristide Ghislain
NGOUMA