L’Agence d’assistance aux rapatriés et réfugiés au Congo (AARREC), une ONG humanitaire et partenaire du Haut-commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR) dans le suivi et la prise en charge des rapatriés et réfugiés a organisé, le 8 mars dernier à Brazzaville, une conférence débat sur le thème: «Le leadership féminin: la femme et la paix dans le contexte de la pandémie à COVID-19», dans le cadre de la Journée internationale de la femme.

Célébrée cette année au plan international sur le thème du ‘‘Leadership féminin pour un futur égalitaire dans le monde de la COVID-19’’, cette journée de manifestation à travers le monde est l’occasion de faire le bilan de la situation de la femme dans tous ses aspects.
La rencontre a été coanimée par deux membres de cette ONG: Mme Flore Michelle Kombo Kimbouala, assistante au secteur violences sexuelles basées sur le genre de l’ONG et Mr Jean-Pierre Ngatsono, membre de cette organisation. La conférence a regroupé une quarantaine de femmes de sept pays: le Rwanda, le Burundi, l’Angola, la République centrafricaine, la République Démocratique du Congo (RDC), le Tchad, le Soudan et le Congo pays d’accueil.
Elle s’est articulée autour des enjeux et défis des femmes réfugiées dans le contexte de la COVID-19. La date du 8 mars, a rappelé Kombo Kimbouala, est la journée de défense des droits des femmes. Dans chaque crise, a-t-elle fait savoir, il y a des opportunités. Même si la crise sanitaire est venue accentuée la crise économique qui pèse sur l’emploi des femmes et aggrave ainsi leur précarité, Il ne faut pas baisser les bras. Cela devrait être une occasion d’étudier d’autres approches. Elle a pris pour exemple la vente des bavettes, la livraison des vivres et autres produits de première nécessité dans les ménages. «Selon l’ONU Femmes, 52% des femmes mariées ou vivant en concubinage prennent leurs propres décisions concernant par exemple les soins de santé. C’est pourquoi, l’agence onusienne intervient pour autonomiser les femmes et les filles dans l’ensemble de ses programmes et ses activités de plaidoyer», a-t-elle rappelé. Avant d’ajouter, la femme doit s’affirmer comme un être capable d’apporter sa contribution au foyer, sa communauté…
Elle a exhorté, par ailleurs, l’assistance à agir, à entreprendre et à être créative, car la liberté ne se donne pas, mais s’arrache. Une communication qui incite la femme à se réveiller. Les conférenciers ont également invité la femme à briser le silence face à toutes les formes de violences dont elle est victime et qui freinent son développement, dans la plupart des cas.
Une participante, Malou Mboma, R.D.congolaise, a apprécié l’initiative et pense que cette rencontre est une cloche annonçant le début d’une activité. «Nous devons donc nous mettre résolument au travail pour lutter contre les inégalités hommes-femmes», a-t-elle déclaré.

Esperancia
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