Réunis à la Vouéla, au sud de Brazzaville, dans le cadre de l’Action éducative de solidarité internationale (AESI), 24 jeunes enfants du REIPER et de l’ONG Apprentis d’Auteuil, des filles et des garçons, dont 16 Congolais et huit Français, ont sorti, après deux semaines de travail, un CD.

Composé de quatre titres: ‘’Droit à l’essentiel’’ (Rap), ‘’Un enfant comme les autres’’ (titre phare), ‘’Enfant je suis’’ (Slam) et ‘’Kumisama’’, le CD promeut le respect des Droits de l’enfant par les parents, la communauté,… Le CD sans but lucratif ni profit, est un projet né de l’envie de conjuguer leur cri sur le respect des Droits de l’enfant et leur passion, la musique. Il a été rendu possible grâce à l’appui de quelques partenaires: FONJEP, Apprentis d’Auteuil, l’Académie des arts, l’Union européenne et le REIPER.
Les enfants en se mettant à la tâche ont compris comment se crée une chanson en la réalisant en intégralité: écriture, composition, répétitions, enregistrement en studio et clip puisque le titre ‘’Droit à l’essentiel’’ fait l’objet d’un clip trouvable sur YouTube. Ce qu’ils ont appris pourra leur servir de bâton demain, pour eventuellement embrasser une carrière d’artiste.
Les deux semaines de travail de répétitions, les jours d’enregistrement en studio ont été un réel plaisir pour les jeunes au-delà de l’organisation que cela a demandé en amont. Ils y ont mis beaucoup d’énergie et d’envie. Chacun a porté sa touche personnelle à un effort collectif. «J’ai accepté réaliser ce CD pour deux raisons: j’aime la musique et j’ai la nausée de voir d’autres enfants vivre dans des conditions de vie très précaires. Ce CD est une tribune qui me permet d’inviter les parents, la communauté et le Gouvernement à tout faire pour que soient respectés pleinement les droits de l’enfant», a confié Ngamboué Astria, une des chanteuses. Pour Best Malonga, «les thèmes choisis tournent autour des droits de l’enfant parce qu’ils ne sont pas respectés. Que de maltraitance et de négligence pour les enfants! Des réalités qui me révoltent alors que l’on peut faire mieux.» «Nous nous sommes joints à cet effort collectif pour motiver les parents à être attentifs aux droits des enfants, à leurs conditions de vie, à leur éducation et instruction. Nous l’avons fait aussi parce que nous aimons la musique», ont conjointement expliqué Claudia Mayila et

Laurent Nkokani. V.M.