Le Système des Nations Unies au Congo, en l’occurrence la représentation de l’Unesco, le Centre des Nations Unies pour les droits de l’homme et la démocratie en Afrique centrale (CNUDHD-AC), le Centre d’information des Nations Unies et le Bureau régional pour les Nations Unies pour l’Afrique centrale (UNICA), en partenariat avec le ministère de la Communication et des médias, le Conseil supérieur de la liberté de communication et la Commission nationale électorale indépendante (CNEI), a lancé une série de formations sur la couverture médiatique des processus électoraux. Cette série a démarré le 22 février dernier à Brazzaville. Les formations se poursuivront à l’intérieur du pays, notamment à Pointe-Noire, Dolisie et dans quelques villes de la partie septentrionale du Congo jusqu’au 6 mars 2021. Les journalistes exerçant leur profession à Brazzaville et ceux du département du Pool ont, les premiers, renforcé leurs capacités selon l’approche basée sur la promotion de la paix, des droits humain et le genre, du 22 au 24 février 2021.

L’objectif visé est de réussir la couverture médiatique de l’élection présidentielle qui est imminente, prévue le 21 mars prochain.
Les journalistes auront un grand rôle à jouer, en donnant une information pluraliste, honnête et basée sur la vérité pour rassurer les compatriotes, et de dissiper une certaine peur qui plane. Les outils reçus permettront aux femmes et hommes de médias formés d’assurer une couverture médiatique apaisée. C‘est à ce titre que les organisateurs ont invité les journalistes à faire bon usage des connaissances acquises, notamment les expériences et les idées partagées au cours cette formation. Au total, 120 professionnels des médias publics et privés (médias audiovisuels, en ligne et presse écrite) sont mobilisés pour être sensibilisés sur les enjeux de la prévention des violences électorales, mais surtout renforcer leurs capacités sur les techniques de traitement et de diffusion de l’information électorale dans un contexte marqué par la propension aux fake-news.
Les journalistes ont suivi plusieurs sessions dont, celles portant sur le cadre juridique, droits et devoirs du journaliste en période électorale, la couverture médiatique d’un processus électoral et médias et protection des droits de l’homme en période électorale. Une session spéciale consacrée aux échanges avec la force publique a mis l’accent sur comment assurer la sécurité et la protection des journalistes. Les exposés ont été développés successivement par Modeste Mbossa, directeur de cabinet du président de la CNEI, Joachim Mbanza, membre du Conseil supérieur de la liberté de communication, Stean Tshiband, conseiller pour la paix et le développement au Congo, Prosper Mihindou Ngoma, chef du centre d’information des Nations unies à Brazzaville, Norbert N. Ouendji, responsable de l’unité de communication stratégique et de l’information publique de l’UNOCA ( bureau des Nations Unies pour l’Afrique centrale), Serge Banyimbe, spécialiste en communication pour le développement du bureau régional Afrique centrale de l’UNESCO, basé à Yaoundé et le colonel Jean Aimé Ignoumba, directeur des affaires stratégiques et de la coopération militaire. La modération a été assurée par Giscard Mahoungou, journaliste à la DRTV.
Au terme des travaux, les journalistes participants ont publié une Déclaration de Brazzaville contenant l’essentiel des conclusions, notamment les recommandations. La cérémonie officielle d’ouverture a été présidée par Thierry Lézin Mongala, ministre de la Communication et des médias, en présence de Mme Fatoumata Marega, représentante de l’Unesco au Congo et de Philippe Mvouo, président du Conseil supérieur de la liberté de communication. Dans son message, Mme Fatoumata a souligné que «les médias, pourvoyeurs par excellence d’information occupe une place très importante dans toutes les sociétés modernes, et portent sur eux une lourde et noble responsabilité». Philippe Mvouo a rassuré que le Conseil supérieur de la liberté de communication jouera sa partition pour une élection apaisée, en garantissant aux journalistes une couverture médiatique véritablement professionnelle». A son tour, Thierry Lézin Moungala a insisté que «il est apparu nécessaire de favoriser la sensibilisation de l’ensemble des acteurs du secteur des médias et de la communication sur le rôle dans le déroulement d’élections libres, démocratiques et apaisées. L’élection présidentielle est un moment clé de la vie politique de notre Etat. Ce moment essentiel nécessite un environnement libre, équitable et sûr, notamment favorisé par l’accès des populations à une information de qualité, produite par des sources diversifiées et indépendante». Les résultats ont abouti à l’engagement des journalistes d’assurer une couverture médiatique de l’élection présidentielle qui soit responsable et qui puisse contribuer à la cohésion sociale, à la paix et au renforcement des droits humains.

Philippe BANZ