Malgré la crise financière qui cisaille nombre de familles, des gens envahissent les bars, buvettes et boîtes de nuit (ouvertes clandestinement puisque non autorisées en cette période de pandémie à coronavirus). Ils boivent beaucoup. Il est devenu banal de trouver dans un débit de boisson deux ou trois buveurs autour d’un amoncellement de bouteilles vides, bues jusqu’à la dernière goutte. Banal encore, le jour à peine levé, d’entendre quelqu’un déclarer ne pouvoir travailler qu’à condition de consommer une ou deux bouteilles de bière bien «tapées» (fraîches). Banal toujours, de voir se vider certaines administrations publiques dans la matinée, et les agents affluer dans les «nganda» du périmètre. Quand on les informe sur les risques de cette addiction, ils répondent: «on s’en fout».