A travers ce produit déjà en diffusion sur les plateformes de téléchargement, sur Trace urbaine et sur Radio France internationale, le rappeur congolais Makhalba Malecheck (Junior Serge Elion Nkou, à l’état-civil) évoque ce qui semble être la réalité dans l’univers de l’industrie musicale et sa vérité vécue depuis des années.

Dans un style musical qui lui est propre, avec des textes pertinents, Makhalba s’illustre aussi par sa grande gueule. Il ne recule devant rien et surmonte les obstacles avec beaucoup d’intelligence. “Mabe na ngai” (Mon mal en français) lui permet de peindre l’ingratitude des hommes face aux biens faits. «Depuis des années ba bundisa ngai», chante-t-il. Ce couplet est une réponse à tous ses détracteurs qui pensent qu’il est à l’origine de leurs malheurs.

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La pochette de l’album

Pour ses sonorités bantoues authentiques et le contenu du message émis, cette chanson accroche plus d’un mélomane et ne cesse de recevoir des louanges depuis sa sortie. ”Mabe na ngai” est également une philosophie, une réalité de tout humain et même des animaux, donc, la réalité de la nature. Ce n’est pas seulement un titre qui veut dire mon mal, mais qui montre à chacun que le monde se focalise beaucoup plus sur le pire de ce que tu fais et non le bien que tu as apporté. «C’est comme je l’ai toujours dit, pour un seul mal, on oublie mille biens. Je fais comprendre aux gens qui vivent la même réalité tous les jours. Je demande par cette chanson que les gens soient vrais avec eux-mêmes et qu’ils voient la réalité en face», explique l’artiste.
Avec sa voix, Makhalba Malecheck impressionne, il s’impose sur la scène du rap, du reggae et RNB. Sa façon de se tenir sur scène sont autant d’ingrédients qui le mettent en exergue. ”Mabe na ngai” est déjà un succès, il est en train de percer le marché du disque national et africain. La chanson allie joie et espoir, rap et rumba, elle montre les efforts de l’artiste à s’inscrire dans la pure tradition musicale. A travers cette œuvre musicale, le rap national peut encore espérer et avancer.
C’est en 2009 à Casablanca, au Maroc, que Makhalba Malecheck a débuté sa carrière. En 2010, il revient à Brazzaville et intègre le collectif com1 uni. En 2013,avec l’un de ses amis, il ouvre un studio d’enregistrement “Boost Da Music”. En 2014, il sort son premier album “Bible fétiche” qu’il produit et distribue en indépendant. Cette œuvre lui a valu le Prix du meilleur album hip hop en 2014 au Beat street Awards au Congo. Peu après, il sort le single «Rap a pomba», titre qui le propulse davantage et lui permet de monter sur la scène du FESPAM.

Alain-Patrick
MASSAMBA