«Soulager les populations en détresse». Tel a été l’objectif du séjour de la ministre des Affaires sociales et de l’action humanitaire, Mme Irène Marie Cécile Mboukou-Kimbatsa, à Pointe-Noire, du 8 au 10 octobre 2021. Pour apporter une assistance humanitaire et payer une caution locative aux victimes de l’incendie de Km 4, dans le 1er arrondissement Emery Patrice Lumumba. Et pour procéder au lancement de la certification des listes d’identification des victimes des catastrophes naturelles causées par les pluies. C’était en compagnie du préfet Alexandre Honoré Paka.

Mme Irene Mboukou Kimbatsa remettant des vivres a une beneficiaire
Mme Irène Mboukou-Kimbatsa remettant des vivres à une bénéficiaire

Mme Irène Mboukou-Kimbatsa est allée apporter une réponse humanitaire du Gouvernement et compatir avec les populations affectées par l’incendie du 24 juillet dernier, laissant plusieurs familles sans abris.
L’assistance a concerné 45 ménages, soit 155 personnes sinistrées (30 femmes, 35 hommes et 90 enfants), qui ont reçu des kits scolaires. Tout comme à quelques personnes âgées, visiblement ravies de ce geste du cœur et d’amour.
La ville océane et économique connaît plus d’une situation d’urgence à cause des aléas d’origine humaine qui affectent négativement la vie des populations. Tel est le cas de cet incendie survenu au quartier Km 4. La détresse est grande autant que les dégâts causés sont importants. Tout a été consumé par les flammes.
Mines grises et affaiblies par la détresse, ces populations ont longtemps attendu cette assistance du Gouvernement composée de vivres (sacs de riz, bidons d’huile, cartons de sardine, sacs de sel, cartons de poissons salés); non-vivres (moustiquaires, draps, savons, marmites, sceaux); de kits scolaires (sacs scolaires, cahiers, ardoises, crayons et stylos); kits de construction (tôles, pointes de tôles et ordinaires, étanchéités). De même qu’une caution locative de 250.000 Francs CFA par famille.

La ministre remettant un matelas a une personne agee
La ministre remettant un matélas à une personne âgée

La cérémonie, pleine d’émotion, s’est déroulée dans l’enceinte de l’église protestante Mont-Sinaï, au quartier Km4, non loin du lieu de l’incendie qui a réduit à néant les efforts de plusieurs années de sacrifices et de privations. «En raison de la conjoncture financière difficile du pays, aujourd’hui exacerbée par la crise sanitaire de la COVID-19, nos compatriotes victimes de ces catastrophes, n’ont pas pu bénéficier de l’aide et l’assistance qu’ils étaient en droit de recevoir du Gouvernement au moment de la survenue de ces catastrophes», a expliqué la ministre.
«Le Gouvernement qui a la responsabilité de garantir à la population un socle de protection sociale de base et de gestion des crises humanitaires ne pouvait rester insensible à la souffrance de nos concitoyens en situation de détresse. Aujourd’hui, le Gouvernement a pu, dans le cadre de la solidarité nationale, mobiliser de l’aide humanitaire pour soulager, tant soit peu ces souffrances», a-t-elle indiqué.
S’adressant aux bénéficiaires, Mme Irène Mboukou-Kimbatsa a rappelé qu’il ne s’agit là que d’un début de solution à leur détresse. «Des évaluations plus approfondies vont être lancées dans la seconde phase de cette cérémonie, l’objectif poursuivi étant de rechercher des approches de solutions durables aux souffrances engendrées par ces catastrophes humanitaires», a-t-elle fait savoir.
Comme pour mieux vivre la réalité, la ministre a visité le bloc des maisons consumées par cet incendie. La tristesse et l’émotion étaient grandes.

Lancement de la certification des listes d’identification des victimes d’autres catastrophes naturelles
Dans l’après-midi du 8 octobre, Mme Irène Mboukou-Kimbatsa a procédé à la Maison de la République, à Pointe-Noire, au lancement de la certification des listes d’identification des victimes des autres catastrophes naturelles causées par les pluies. Etaient présents, les autorités départementales et les chefs de quartiers.
En effet, le département de Pointe-Noire fait face aux phénomènes d’inondations, d’ensablement, d’érosions et autres. Les évaluations réalisées par les services déconcentrés du ministère des Affaires sociales et de l’action humanitaire, en collaboration avec les collectivités locales, font état d’importants dégâts matériels.
Pour éviter les erreurs d’exclusion, il était nécessaire d’affiner l’identification des ménages enregistrés par la certification. L’objectif de cette opération était d’identifier les réelles victimes et bénéficiaires potentiels de l’aide humanitaire à mobiliser.
Près de 3387 ménages seront revisités dans 44 quartiers et comité des quartiers (CQ). Lumumba est l’arrondissement le plus touché par le phénomène d’inondations avec 9 CQ. Mongo Mpoukou, par contre, est touché par les érosions et l’ensablement. 8 CQ sont concernés avec 738 ménages sinistrés.
Lançant cette opération, Mme Irène Mboukou-Kimbatsa a prié les chefs de quartiers et les administrateurs-maires d’arrondissement, d’accompagner les équipes qui feront ce travail. «Veuillez faciliter cette opération afin qu’au niveau central, nous puissions recevoir de bonnes informations», a-t-elle exhorté.
Le rapport de cette opération, a précisé la ministre, «servira d’outil de plaidoyer pour la mobilisation des ressources nécessaires pour assister les concitoyens qui se retrouvent dans les situations de catastrophes naturelles».
En pédagogue, elle a fait un travail de conscientisation et a appelé la population désemparée dans toutes les localités visitées, à se faire vacciner. Mme Irène Mboukou-Kimbatsa s’est indignée contre le comportement de certaines personnes qui découragent et incitent la population à ne pas prendre le vaccin qui pourtant, est gratuit. «Ça n’a pas de sens», a-t-elle déclaré.
Pour la ministre, «si nous sommes conséquents avec nous-mêmes, nous devons appeler la population à se faire vacciner», a-t-elle dit.
Selon elle, le Gouvernement n’a pas d’autre choix que de rendre la vaccination obligatoire. «Tous ceux qui travaillent sous vous, doivent se faire vacciner. Les personnes non vaccinées doivent présenter tous les trois jours, leurs tests PCR négatifs», a signifié Mme Irène Mboukou-Kimbatsa, en s’adressant aux autorités départementales. «Soyons sérieux avec nous-mêmes et faisons nous vacciner», a conclu la ministre.
Le 9 octobre, elle était l’hôte des populations de Madingo-Kayes, dans le département du Kouilou, pour visiter ses structures déconcentrées. La ministre a aussi distribué les kits scolaires, les vivres et non-vivres aux populations. En présence du président du Conseil départemental, Alexandre Mabiala.

Cyr Armel
YABBAT-NGO