La plateforme dette et développement (PF2D), à travers son projet de suivi indépendant, a organisé un atelier de validation du rapport d’évaluation des ménages bénéficiaires des allocations du projet Lisungi. C’était vendredi 19 janvier 2024 dans la salle de conférence du Forum des jeunes entreprises du Congo, à Brazzaville.

La réalisation de ce rapport est intervenue à la clôture du projet. Les travaux ont été supervisés par Mme Anne Marie Nzila, coordonnatrice adjointe de la PF2D, et Mme Ndamba Bébéne Bandzouzi, membre de la fondation Niosi, coordonnatrice du projet suivi et indépendant. En présence de Mme Anasthasie Ossangatsama, directrice générale de la Solidarité au ministère des Affaires sociales, de l’action humanitaire et de la solidarité.
Le rapport a été présenté par Théophile Séraphin Bassissila, consultant en enquête de l’évaluation d’impact sur les transferts monétaires du projet Lisungi, directeur technique du cabinet d’études et conseil de gestion de politique économique. L’étude finale a estimé l’impact du projet et a permis d’avoir des éléments de plaidoyer pour faire une projection sur la possibilité d’une deuxième phase.
Le projet Lisungi qui a duré plus de cinq ans a visé le renforcement des filets de sécurité sociale et de la résilience des ménages pauvres et vulnérables dans des zones ciblées. Les principaux résultats du rapport intitulé ‘’rapport 2023 sur l’évaluation d’impact des ménages bénéficiaires de allocations Lisungi en République du Congo’’ sont axés essentiellement sur les caractéristiques sociodémographiques. Le rapport montre que le projet Lisungi a contribué à l’amélioration de la croissance économique des ménages bénéficiaires. Cependant, les faiblesses se sont avérées majeures dans le paiement des tranches et du montant des allocations. Ce rapport traite l’évaluation d’impact des transferts monétaires du projet sur les conditions de vie des populations bénéficiaires. «Nous pouvons dire que les ménages bénéficiaires ont connu leur niveau de vie amélioré. L’échantillon de notre enquête était de 1222 bénéficiaires et non bénéficiaires. Trois départements étaient concernés: Brazzaville dans huit arrondissements, Pointe-Noire dans deux arrondissements et la Cuvette. Parmi les recommandations figurent celles consistant à renforcer le mécanisme de ciblage. Ce projet a été bénéfique, Nous souhaitons une deuxième génération parce que le changement a été positif auprès des bénéficiaires», a dit Théophile Séraphin Bassissila.
Pour la directrice de la Solidarité, ce rapport n’est pas un évènement parce que ce n’est pas la première enquête. «Il y a déjà eu des premières enquêtes qui ont abouti aux mêmes résultats. Lisungi est un projet qui a eu un impact sur les conditions de vie des ménages bénéficiaires. C’est vrai que toute œuvre humaine accuse toujours quelques défaillances. Lisungi a connu aussi des faiblesses qui peuvent être corrigées. Mais dans l’ensemble, l’impact est visible. A travers le projet Lisungi, on a contribué à la lutte contre la pauvreté. Le Gouvernement s’emploie pour lancer un autre programme qui doit assurer la continuité de Lisungi.»
Anne Marie Nzila a relevé que les résultats sont mitigés. «En termes d’impact, nous sommes en train d’évaluer le projet. Nous souhaitons que le Gouvernement puisse mettre en place un programme qui vise la lutte contre la pauvreté. Nous devons repartir à l’ancien temps où l’hôpital et l’école étaient gratuits. Les populations ne seront confrontées qu’au loyer et à la nourriture. On aurait au moins amoindri le taux de pauvreté au Congo», a-t-elle suggéré.

Philippe BANZ