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RD CONGO : Début du procès du coup de force manqué

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Le procès sur la tentative de coup d’Etat en RD Congo a débuté

Près de trois semaines après ce que les autorités ont qualifié de coup d’Etat étouffé dans l’œuf, les auteurs présumés de cette attaque sont jugés depuis vendredi 7 juin 2024 à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo. Ils comparaissent devant le tribunal militaire de Kinshasa/Gombe pour l’attaque de la résidence du responsable politique Vital Kamerhe et du palais de la Nation.
Peu d’informations avaient circulé sur les arrestations, depuis les évènements du 19 mai dernier. Difficile de savoir combien de personnes étaient mise en cause pour ce coup de force. Désormais, c’est officiel, la liste compte 53 prévenus, tous poursuivis pour les mêmes charges: attentat, terrorisme, détention illégale d’armes, de munitions de guerre, tentative d’assassinat, association de malfaiteurs, meurtre et financement du terrorisme.
D’après des sources dignes de foi, les accusés ont été détenus d’abord par les renseignements militaires, l’ex-DEMIAP, avant d’être transféré à l’auditorat général des Forces armés qui a décidé de l’ouverture de ce procès en audience foraine. «Une opacité de la procédure», dénoncée par l’avocat et militant des droits de l’homme Jean-Claude Katende qui espère que le procès permettra aux Congolais de connaître la vérité.
La première audience a été consacrée principalement à l’identification des prévenus. Tous ont été informés des faits qui leurs sont reprochés. Au nombre des accusés, il y a Marcel Malanga, fils de Christian Malanga, chef présumé du commando tué le 19 mai. Et plusieurs ressortissants de nationalités étrangères: des Américains comme Benjamin Zalman Polun et Taylor Thomson.
Le Belge Jean-Jacques Wondo en fait aussi partie. Ce spécialiste des questions militaires collaborait depuis plusieurs mois avec l’Agence nationale des renseignements (ANR). Il est notamment poursuivi pour association de malfaiteurs. Pour l’accusation, il aurait fourni à Christian Malanga un moyen de transport. Sa famille considère qu’il s’agit d’une humiliation et appelle à l’intervention du président de la République. Les faits concernés «sont passibles de la peine de mort», a souligné au début de l’audience le président du tribunal militaire.
La première journée du procès de la tentaive du coup d’Etat que l’armée de la RD Congo dit avoir déjoué a été suspendue le 7 juin, pour reprendre le vendredi 14 juin.

Alain P. MASSAMBA

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