Après Kinshasa, la province de Mongala et de l’Ituri, c’est désormais l’Equateur qui est touchée par des nouvelles inondations, en République Démocratique du Congo. La ville de Mbandaka et ses zones périphériques sont actuellement confrontées à une montée des eaux exceptionnelles du fleuve Congo qui a entrainé la destruction de nombreuses habitations. Cette crue, et celle des affluents concerne tout le pays.
D’après la Régie des voies fluviales, en soixante ans, il s’agit de la crue la plus importante. La dernière fois que cela s’est produit remonte à 1961, au niveau du port de Kinshasa. Le fleuve Congo était monté à 6m26 au-dessus du niveau moyen de la mer. Aujourd’hui, ce niveau a atteint les 6m05. Presque toute la rade portuaire de Kinshasa est sous l’eau, et le phénomène touche tout le pays. A Kisangani, le fleuve Congo a atteint huit mètres, à Mbandaka et à Bandundu, les échelles (des ports) sont submergées.
Cette montée du niveau du fleuve est due à des pluies exceptionnelles ces derniers mois. Ces précipitations sont plus courtes mais plus intenses, un marqueur-clé du changement climatique, comme d’autres phénomènes, telles que les périodes très chaudes et très sèches qui les précèdent. Les sols deviennent durs et imperméables, ce qui rend l’infiltration de l’eau dans la terre difficile, et accentue le ruissellement. A cela s’ajoute la déforestation qui freine l’infiltration de l’eau et favorise les inondations.
Ces graves inondations touchent également plusieurs quartiers de l’Ouest de la ville de la capitale Kinshasa, elles sont dues à des fortes pluies et à la montée historique des eaux du fleuve Congo ces derniers jours. Cette montée des eaux est aussi constatée à Brazzaville, capitale de la République du Congo et certaines localités baignées par le fleuve Congo.
Alain-Patrick MASSAMBA
