«Redonner la place à un usage rationnel du médicament au CHU-B», tel est le thème du Comité pharmaceutique et thérapeutique tenu jeudi 29 octobre 2020 sous la houlette de Denis Bernard Raiche, directeur général du Centre hospitalier et universitaire (CHU-B) de Brazzaville. Le but de ce Comité était de s’assurer que les patients bénéficient de la meilleure qualité des soins en déterminant quels seront les médicaments disponibles, à quel coût et de quelle façon ils seront utilisés.

Le Comité pharmaceutique et thérapeutique est un organe hospitalier ayant pour rôle principal d’apporter des réponses aux préoccupations liées à l’usage des produits pharmaceutiques. Ce comité qui a regroupé les pharmaciens, les médecins et les acteurs administratifs, a été aussi l’occasion de mettre en contact direct ces pharmaciens et médecins afin de rendre les praticiens acteurs du choix des médicaments utilisés et disponibles à l’hôpital.
Le Comité pharmaceutique, a indiqué Denis Bernard Raiche, est une opportunité pour le CHU-B et surtout pour les professionnels de santé d’améliorer la qualité des soins dispensés à l’hôpital à travers une meilleure accessibilité aux médicaments de bonne qualité et à coût abordable pour le patient. «L’usage inapproprié des médicaments favorise un gaspillage de ressources et compromet gravement la qualité des soins. Le Comité pharmaceutique et thérapeutique peut sensibiliser, améliorer l’utilisation des médicaments et réduire les coûts dans les hôpitaux. Nous devons avoir une structure en place qui nous permet d’avoir une amplitude des médicaments disponibles pour les soins aux patients», a-t-il dit.
Pour le directeur général du CHU-B, le médicament doit être disponible à la pharmacie ou sur le marché. «Votre travail est très important pour arrimer le rôle du pharmacien. C’est un processus mis en place qui doit être rigoureux. La prescription est l’amélioration et la disponibilité du médicament au CHU-B», a-t-il confié.
Dans son exposé, le Professeur Suzy Gisèle Kimbally Kaky, directrice des affaires médicales au CHU-B, a parlé de l’expérience vécue au sein du centre. Le Comité, a-t-elle promis, renforcera la qualité des soins par un usage thérapeutique rationalisé. Elle a rappelé la responsabilité du médecin prescripteur. Sa responsabilité médico-légale est d’assurer la meilleure prise en charge thérapeutique dans le respect de l’éducation et de fortes implications ensuite la responsabilité médicosociale de proposer à ses patients le meilleur coût de ses perfections. «La plupart des patients qui arrivent au CHU-B ont une andrologue préméditée disponible pour leurs soins. En effet, une fois payé la consultation, les examens de laboratoire ou de radiologie, il ne reste parfois plus grand-chose pour acheter le médicament. Cependant, le médecin doit s’assurer que le patient a qui il a prescrit un antibiotique, un antidiabétique achève le traitement ou le poursuive pour maladie chronique», a-t-elle précisé.
Pour cela, le Professeur Suzy Gisèle Kimbally Kaky a recommandé que les praticiens doivent cibler les prescriptions en médicaments essentiels selon les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) accessibles aux meilleurs prix à partir des protocoles établis. «Ces listes de médicaments essentiels doivent être disponibles en permanence à la pharmacie du CHU-B afin d’assurer une cohérence dans la continuité des soins. La direction des affaires médicales souhaite vivement que chaque service s’implique avec détermination dans cette démarche de rationalisation de l’usage du médicament afin d’optimiser de manière durable le service rendu thérapeutique à toute la population du Congo», a-t-elle relevé.

A. N’K-K.
et Stepha BOYABE
(Stagiaire)