L’ONG Garderie santé développement rural (GSDR) conduite par les médecins Armel Itoua, médecin biologiste et Herman Didi Ngossaki, spécialiste en santé à l’UNICEF, ont animé conjointement le samedi 11 mars dernier à Brazzaville un atelier de sensibilisation en faveur des journalistes des médias publics et privés, sous le thème: «La variole du singe ou MonkeyPox».
Armel Itoua a indiqué que c’est en 2016 que la variole du singe a été confirmée chez l’homme au Libéria, au Nigeria, en République Centrafricaine, en R.D Congo, en Sierra Léone et au Congo. Depuis l’apparition de cette maladie au Congo, le bulletin épidémiologique fait état de 29 cas déjà testés pour six décès. Les départements de la Likouala et de la Sangha sont les plus touchés, tandis que Pointe-Noire a enregistré son premier cas en mai 2022. La variole du singe est une maladie provoquée par l’orthopoxvirus simien, qui est un virus qui peut être transmis à l’être humain par les animaux.
L’infection de cette maladie, a-t-il déclaré, résulte d’un contact direct avec le sang, les fluides corporels ou des lésions externes d’animaux infectés. La contamination peut se faire par les objets souillés, par voie sexuelle et par la transmission de la mère à l’enfant.
L’intervalle entre l’infection et l’apparition des symptômes est de six à treize jours. Des grosses lésions de boutons occupent tout le corps, accompagnés de fièvre, de maux de tête, d’adénopathie (gonflement des ganglions lymphatiques), de douleurs lombaires, d’un manque d’énergie. La maladie dure trois à quatre semaines, est plus fréquente chez les enfants. Ils sont suivis ou accompagnés d’une éruption cutanée qui peut durer deux à trois semaines. L’éruption cutanée peut toucher le visage, les paumes des mains, la plante des pieds. Elle peut être localisée sur la bouche, la gorge, l’anus ou le vagin, ou encore les yeux.
Il est conseillé aux parents, dès l’apparition des premiers signes, de consulter un médecin pour des examens de laboratoire.
Pour éviter la contamination, il faut observer quelques conseils d’hygiène: bien faire cuire la viande, se laver les mains au savon, aussi bien qu’avec un produit hydro alcoolique. Les personnes généralement les plus à risque sont les femmes enceintes, les enfants et les personnes immunodéprimées.
Il est recommandé à toute personne qui présente des symptômes évocateurs de la variole du singe, ou qui a été en contact avec une personne atteinte de cette maladie, d’appeler ou de consulter un agent de santé pour lui demander conseil.
Les complications de la variole du singe sont les suivantes: Surinfections cutanées, pneumonie, confusion et problèmes oculaires. Les complications plus récentes incluent la proctite (inflammations et gonflement douloureux du rectum) et des douleurs ou difficultés à uriner.

Pascal BIOZI KIMINOU