L’opération de démolition des habitations pour l’installation de la Zone économique spéciale a été officiellement lancée le 28 janvier 2020 par les ministres Pierre Mabiala et Gilbert Mokoki, respectivement, des Affaires foncières et du Domaine public et des Zones économiques spéciales. Elle a eu lieu dans la zone de démarrage du projet, sur une superficie de 33 hectares.

Il ne s’agit pas d’un déguerpissement mais plutôt d’une démolition parce que nous sommes là dans la procédure d’expropriation pour cause d’utilité publique qui avait démarré depuis longtemps. Et, puisque l’opération d’indemnisation juste et préalable avait également commencé, il y a eu des expropriés qui ont touché leur indemnisation de façon juste et préalable tel que l’exige la loi et comme ils ont laissé des bâtis sur le terrain, notre travail a consisté à les démolir pour mettre à la disposition du projet une zone déjà indemnisée et donc déjà expropriée», a expliqué le ministre Pierre Mabiala.
Et d’ajouter: «Nous démolissons pour consolider et incorporer cette zone dans le domaine public. Ici, il n’y a même pas eu des contentieux parce que, la procédure qui veut que les expropriés soient, de façon juste et préalable, indemnisés a été respectée. L’opération a été parfaite. Le terrain appartient désormais à l’Etat qui le met à la disposition de la zone économique spéciale de Pointe-Noire», a t-il précisé.
Le ministre Gilbert Mokoki a estimé que c’est une réaction positive et une satisfaction suite à une opération qui se déroule sans heurts. «La responsabilité de la partie congolaise est de mettre à la disposition du développeur des terrains libérés de tous contentieux et de tout problème. Nous sommes satisfaits du fait que cette démarche d’expropriation n’a pas rencontrée des problèmes. Nous sommes satisfaits parce que l’opération s’est déroule bien. C’est déjà un pas vers le début de l’aménagement de cet espace» s’est-il réjoui.
Sur l’utilisation des engins du génie travaux de l’armée, Gilbert Mokoki s’est expliqué: «Le Chef suprême des armées avait instruit le ministère de la Défense pour monter un bataillon génie travaux. Et, nous avons une école de génie travaux, qui forme le personnel qualifié pour la conduite des engins, où nous avons même mis en formation 25 stagiaires dont l’échantillon est ici présent. Pour nous, c’est une preuve que le génie peut travailler pour les besoins de la nation et à moindre coût, parce que, nous avons consulté des entreprises privées pour faire ce travail, mais il y a eu une qui nous a produit une facture pro-forma très exorbitante alors qu’avec le génie travaux c’est la moitié de ce prix. C’est très bon, d’utiliser cette force du génie qui a les mêmes capacités qu’une entreprise privée. Vous voyez que ce sont les jeunes qui conduisent ces engins et nous espérons que cet exemple va servir pour d’autres travaux pour les besoins de la nation».
Après le lancement de l’opération démolition des bâtis, le ministre Gilbert Mokoki a eu une séance de travail avec les membres de la Commission d’enquête parcellaire, composée d’une dizaine d’experts issus des ministères des Affaires foncières et du Domaine public, de l’Aménagement du Territoire, des Grands travaux et des Zones économiques spéciales pour évaluer le travail déjà accompli.
Selon l’exposé fait par le directeur général du cadastre, Ange
Poungui Lébo, président de la Commission d’enquête parcellaire: «Après 3 mois, le travail est déjà exécuté à près de 90%».
Le ministre a exhorté la Commission de terminer le travail sur le terrain et le traitement des dossiers au plus tard à la fin du mois de février «pour que les investisseurs qui viendront trouvent un terrain déblayé et libéré de toute contrainte aussi bien au plan du paiement et que de la démolition et libération de l’espace. La partie A abritera les industries légères alors que la partie B abritera les industries lourdes, comme la raffinerie, la métallurgie et la centrale à gaz. Pour le reste, ils ont promis finaliser les états de paiement. Nous attendons ces états pour qu’au niveau du Gouvernement nous nous employions à chercher les financements pour libérer ces espaces», a-t-il déclaré.

KAUD