On ne verra plus le célèbre Rolas Safou (78 ans, né en 1943) courir sur les avenues et rues de la ville océane pendant les week-ends. Et pour cause : le septuagénaire a pris sa retraite de son sport, l’athlétisme! Son corps a décidé qu’il était temps de laisser tomber et de s’avancer dans une nouvelle direction. Il l’a fait savoir au cours d’une cérémonie festive organisée par le club des marcheurs de Gambouissi du cinquième arrondissement Mongo-Poukou. Rolas Safou s’est prêté à nos questions.
*Comment êtes-vous arrivé au sport?
**Jadis, on commençait le sport par le truchement du mwana-foot. Au regard de mon physique svelte, j’ai choisi définitivement l’athlétisme, notamment le marathon. Depuis, courir est devenu ma passion. Puis, j’ai intégré le club des Marcheurs de Gambouissi. Les week-ends, pendant que les amis du club font la marche sportive, connaissant déjà l’itinéraire, je cours en aller et retour du point de départ à l’arrivée. Aujourd’hui, à 78 ans, j’ai résolu de prendre ma retraite pour me consacrer exclusivement à l’encadrement de mes six enfants, dont deux jumelles, et à mon métier de coiffeur.

*Durant votre parcours sportif, avez-vous participé à une compétition ?
**En 2009, à 66 ans, j’ai pris part au semi-marathon organisé par la MUCODEC lors de son anniversaire et occupé la dixième place sur trois cent participants. Hormis cela, j’ai aussi participé à quatre éditions du cross populaire dénommé ‘’Les 15 km de Pointe-Noire’’ organisé par le Conseil municipal et départemental de Pointe-Noire. Mais je n’ai jamais reçu une récompense, ni un prix d’encouragement de la part des organisateurs. Tenez ! A la 13è édition de ce cross populaire, j’avais occupé la troisième place dans la catégorie des vétérans. A la proclamation des résultats, je devais recevoir un kit sportif complet couplé d’un congélateur de 400 litres. Mais, à la surprise générale le jury ne m’a donné que le kit, prétextant que le congélateur ne m’était pas destiné. Grande était ma déception. Au regard de ce complot ouvert, j’ai arrêté net avec les compétitions ce, jusqu’à ce jour où je prends ma retraite.

*Avez-vous formé des jeunes?
**Comparativement à notre époque, les jeunes d’aujourd’hui n’aiment plus le sport, mais s’adonnent plus à l’oisiveté et aux choses nocives. Pourtant, le Gouvernement, par la dynamique de la municipalisation accélérée, a maillé le pays en infrastructures sportives modernes pour susciter leur passion. C’est à eux d’en tirer profit. Toutefois, je reste à leur disposition pour d’éventuels conseils.

Equateur Denis NGUIMBI