Au lendemain de la cérémonie d’ouverture, la chasse aux médailles a été lancée. La première médaille du métal le plus précieux, l’or, a été décernée samedi 24 juillet à la Chinoise Qian Yang, sacrée championne olympique au tir à la carabine à 10 mètres. La cérémonie d’ouverture a été grandiose, bien que s’étant déroulée dans le silence. Place aux compétitions. Les grandes moissons sont la chasse gardée des grandes puissances sportives. Lundi 26 juillet, au petit matin, les Etats-Unis d’Amérique arrivaient en tête (le classement se joue sur le nombre de médailles d’or), après trois journées de compétition, avec un total de 14 médailles dont 7 en or. A la mi-journée, ils cédaient les rênes du classement au Japon (13 médailles dont 8 titres olympiques). Ces deux nations étaient suivies par la Chine (18 médailles dont 6 en or).
Il y a quatre ans à Rio de Janeiro, les USA avaient terminé en tête avec une moisson de 121 médailles dont 46 en or, devant la Grande Bretagne et la Chine.
Des centaines de sportifs africains, issus de 54 pays, séjournent aussi à Tokyo. Ils ont débarqué dans la capitale nippone avec la confiance et l’espoir en bandoulière. Mais nombreux d’entre eux n’arpenteront pas les marches des podiums. Il n’empêche. Sans complexe et du haut de ses 18 ans, un jeune prodige tunisien peut s’énorgueillir d’être le premier africain à s’offrir une breloque en or. Il s’agit de Ahmad Hafnaoui qui a créé la sensation dimanche 25 juillet en remportant à la surprise générale la finale du 400m nage libre. Il a bouclé la course en 3’3’’36, coiffant dans la dernière longueur l’Australien Jack McLoughlin (3’43’’52). Un autre Tunisien, Mohamed Khalil Jendoubi, s’est illustré en taekwondo, en glanant la médaille d’argent. Il a concédé une courte défaite en finale des moins de 58kg contre l’Italien Dell’Aquila (12-16).
Bravo à ces deux Tunisiens, ils honorent l’Afrique, et courage à tous les dignes représentants du continent, pour qu’ils décrochent des médailles d’or, d’argent et de bronze. Tout est bon à prendre à Tokyo!
Cette année, le Congo espérait débloquer le compteur des médailles olympiques au concours de poids avec Franck Elemba. Mais le gladiateur, comme on aime à l’appeler, est l’un des grands absents africains des JO de Tokyo alors qu’il avait terminé au pied du podium à Rio de Janeiro en 2016. Le Congo figure parmi les 27 pays africains qui gardent leur tableau de médailles encore vierge. Pourtant il participe aux JO depuis 1964 et envoie régulièrement des sportifs à chaque JO, sauf en 1976. Trois sportifs seulement sont alignés cette fois (2 en athlétisme et 1 en natation) à Tokyo, avec a priori des chances nulles de bien figurer. Mais sait-on jamais!

Jean ZENGABIO