Dans le souci de concrétiser la volonté du père évêque de Ouesso, Mgr Yves Marie Monot, la commission diocésaine pour l’évangélisation et la formation, sous la direction de l’abbé Lys Mokoko, a organisé du 26 au 28 mai 2021 une session de formation des responsables des mouvements d’apostolat et de tout le peuple de Dieu désireux d’approfondir les connaissances dans la foi catholique. La session a eu lieu dans la salle polyvalente de l’évêché.

Pour cette seconde session, il a été choisi comme thème: «Le Christ est ressuscité pour notre salut». Décliné en trois phases, suivant les trois jours de la session, le premier jour s’est attelé sur les Saintes Ecritures: «comment mieux lire, comprendre et interpréter la Bible aujourd’hui». Le domaine de la Bible étant assez vaste et complexe, c’est l’abbé Patrick Benjamin Okogna OkombI, curé de la cathédrale Saint Pierre Claver de Ouesso et bibliste de formation qui a reçu la responsabilité de présenter ce sous-thème. Il est parti de la signification du mot «Bible» et toutes les désignations y référentes (Saintes Ecritures, Parole de Dieu…) pour déboucher sur la «Lectio Divina» (lecture – méditation dans la prière – action dans la vie), présentée comme la meilleure et la plus simple voie d’accès aux Saintes Ecritures. La joie des participants fut dans l’intériorisation de la valeur de la Bible, connaissant les étapes de rédaction, le contenu surtout qualitatif (traduction assez fidèle), mais aussi quantitatif (plus de livres) d’une Bible catholique.
Au second jour, un sujet plus actuel a été abordé: «Nature et authentification des messages révélés dans nos mouvements d’apostolat». Ce plat a été préparé et servi à la délectation de tous par l’abbé Ulrich Mikouoh Nzeuh, directeur de Radio Maria Congo – station de Ouesso et vicaire de la paroisse Notre-Dame de la Visitation de Mindongo (Ouesso). Il y a d’abord eu une analyse pointue de la prolifération actuellement grandissante des groupes de prière qui se réclament catholiques, en Afrique surtout, le Congo et le diocèse de Ouesso n’en étant pas épargnés, groupes souvent influencés par la manière de faire des Eglises de réveil. Le but ici est de rechercher à comprendre ce que dit Dieu, notre Dieu, un Dieu qui parle. La position de l’Eglise est assez claire et l’abbé Ulrich la résume en trois points: il est souhaitable que soit soumis au discernement du curé ou de l’évêque des messages de haute importance comme les apparitions mariales ou des messages venant du Saint-Esprit; L’Eglise attend l’implication effective des mouvements d’apostolat dans la dynamisation de la pastorale pour la gloire de Dieu; enfin les fidèles ont le droit de solliciter auprès de leur curé des temps de formation pour l’approfondissement leur foi.
Le troisième et dernier jour a été marqué par deux enseignements. Le premier s’est centré sur «le rôle et la place des fidèles durant la messe». L’abbé Jean François Badinga, qui l’a présenté est recteur du séminaire propédeutique national Abbé Charles Mahonde de Ouesso, docteur en liturgie. Son insistance s’est fait sentir sur le caractère participatif de tous les fidèles présents à la messe qu’à toutes les autres activités liturgiques. L’Eglise a tout aménagé pour que nos lieux de célébration se distinguent des salles de spectacle. Pour rendre cela effectif, l’appel a été lancé aux ministres ordonnés de ne pas faire ombre au Christ qui, par eux, se rend présent à son peuple. Le plus important, c’est celui qui est célébré, le Christ, et non celui qui célèbre. Passant en revue toutes les parties de la messe, l’abbé Badinga a prôné pour une révision de nos célébrations liturgiques, tendant à devenir de plus en plus folkloriques et extérieures à la foi à célébrer. L’attitude des différents acteurs liturgiques, de tous les fidèles en général est à conformer à la foi célébrée par étapes de la messe.
Pour clore la séance, un enseignement sur «le leadership chrétien», donné par M. Théophile, créateur d’entreprise. Dans son allocution, il a remis en valeur la figure du leadeur (personne en responsabilité) comme moteur de changement et de progrès pastoraux. De là, se traduit la recommandation de l’Eglise à tous les chrétiens pour un engagement pastoral effectif et un témoignage de vie réel. Joyeux d’une si belle et riche rencontre, l’évêque de Ouesso a exprimé sa satisfaction et son souhait de maintenir et étendre ces séances de formation à toutes les zones pastorales et paroisses du diocèse.

Abbé Julien MUREKEZI,
Chancelier