Le 77e anniversaire de la Victoire des alliés sur l’Allemgne nazie le 8 mai 1945 a été célébré le 8 mai 2022 dans la capitale, sous le signe du recueillement et de la méditation. C’était sous la houlette du ministre de la Défense nationale, Charles-Richard Mondjo et de l’ambassadeur de France au Congo, François Barateau, en présence du maire de Brazzaville, Dieudonné Bantsimba, de l’ambassadeur d’Italie, Luigi Diodati. Ces trois personnalités ont déposé des gerbes de fleurs au pied de la stèle dédiée à Leclerc, érigée à l’Ecole militaire préparatoire général Leclerc.

Le message de Geneviève Darrieussecq, ministre déléguée auprès de la ministre des Armées chargée de la mémoire des anciens combattants, a été lu par le capitaine Alexandre Otto en charge du détachement et de la coopération à l’ambassade de France au Congo. Dans ce message, il ressort que la date du 8 mai est celle de la nation reconnaissante qui porte son regard et son affection en direction de celles et ceux qui sont pour elles, vers celles et ceux qui ont combattu avec abnégation et qui ont contribué à abattre le fléau nazi.
Le 8 mai 1945, relève-t-elle: «Nos continents voyaient s’achever cinq années de tempête, de douleur et de terreur, l’ivresse de la victoire, mais détresse face à l’immensité des sacrifices consentis. Dans cette joie bouleversée, les ambassades n’ont fait oublier qu’un temps les villes menées, les campagnes exsangues, les proches disparus, les nombreux blessés, les restrictions. L’humanité a payé le plus lourd tribut de son histoire. Elle a vu la barbarie nazie franchir le seuil de l’inhumanité et de l’indicible. Elle a découvert, stupéfaite et horrifiée, qu’elle pouvait s’anéantir elle-même. Chaque année, avec fidélité, avec reconnaissance, la nation porte son regard et son affection en direction de celles et ceux qui sont morts pour elle, vers celles et ceux qui ont combattu avec abnégation et qui ont contribué à abattre le fléau nazie», a-t-elle rappelé. «Nous nous souvenons du combat acharné des armées françaises et des armées alliées sur tous les fronts, des Français Libres qui, depuis Douala, depuis Brazzaville, depuis Fort Lamy et jusqu’à Koufra, Londres ou Alger, n’ont jamais cessé la lutte. Nous nous souvenons du courage des ressortissants de l’intérieur, de chaque Français et Française, et, par le sang versé, de chaque Africain et de chaque Congolais, qui ont refusé l’abaissement. Nous nous souvenons de cette armée des lumières dans l’obscurité. Dans les pas du Général De Gaulle, du Gouverneur Eboué, du futur Maréchal de Hauteclocque, dans les pas du lieutenant-colonel Colonna d’Ornano, ils ont permis à la France de rester la France. Pour nos pays, ce contrat prit ainsi de nombreux visages et la victoire mille chemins. Elle exigera tant de courage, de larmes, de deuils et de sacrifices», a-t-elle souligné.

A.P MASSAMBA