Les représentants et les envoyés spéciaux du secrétaire général de l’ONU, ainsi que les directeurs généraux et les coordonnateurs du système des Nations Unies évoluant dans la sous-région Afrique centrale ont tenu leur dixième réunion annuelle, au centre international des conférences de Kintélé, au nord de Brazzaville, du 1er au 2 février 2022. La cérémonie d’ouverture a été placée sous la présidence de Denis Christel Sassou-Nguesso, ministre de la Coopération internationale et de la promotion du partenariat public-privé, en présence de Mme Bintou Keita, représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU pour la RD Congo, cheffe de la MONUSCO, Gilberto Da Piedade Verissimo, Président de la commission de la CEEAC, Annadif Khatir Mahamat Saleh, représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et du Sahel, François Louncény, représentant spécial du secrétaire général, chef du Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (UNOCA) et Chris Mburu, coordonnateur résident du Système des Nations Unies au Congo.
Les hauts cadres ont échangé et discuté pour faire un état des lieux en vue d’élaborer un cadre régional des Nations Unies de prévention des conflits pour sauvegarder la paix et la sécurité en Afrique centrale. La dixième réunion annuelle a été une réponse appropriée et immédiate face aux questions de paix, de sécurité et de développement. Les défis de la gouvernance ne doivent pas mettre en marge ceux du changement climatique qui est corollaire de la situation politique et sécuritaire en Afrique centrale et; une réelle préoccupation pour les Nations Unies dans la perspective d’avoir un avenir meilleur et plus prospère dans la sous-région. Ainsi, sur certains aspects transversaux, les expériences des autres sous-régions, notamment celle de l’Afrique de l’Ouest a été au centre des débats.
A l’ouverture des travaux, Chris Mburu a souligné l’importance pour la sous-région dans la prévention des conflits, pour la consolidation de la paix et de la création des conditions propices à l’atteinte des objectifs du développement durable.
Pour Mme Bintou Keita, parmi les défis de la coopération régionale à relever, il y a d’abord ceux de la sécurité, la sécurité intérieure à chaque Etat et ceux de la sécurité régionale. «Trop d’Etats de la région restent confrontés au problème des groupes armés, et l’instabilité chez l’un peut rapidement devenir un danger pour l’autre. D’où le besoin de coopération et de partenariats, de respect mutuel des principes de bon voisinage et de la souveraineté de chacun».
Annadif Khatir Mahamat Saleh, a indiqué pour sa part que l’Afrique de l’Ouest traverse actuellement des turbulences en matière de gouvernance démocratique caractérisée par des changements de constitutions et des coups d’états militaires répétitifs. Les défis auxquels font face les deux régions de l’Afrique centrale et de l’Afrique de l’Ouest sont nombreux.
François Louncény Fall a estimé qu’il est temps à renforcer les partenariats entre les différentes entités afin de mutualiser les ressources et les efforts.
Les hauts fonctionnaires des Nations Unies ont réaffirmé leur volonté de partenariat avec la commission de la CEEAC, en tant qu’organe exécutif d’une communauté dont les défis sont parfaitement connus, a dit Gilberto Da Piedade Verissimo
En ouvrant les travaux, Denis Christel Sassou Nguesso a déclaré: «la stabilité et la paix sont les gages du processus d’intégration sous-régionale que la CEEAC tient à mener à bon port». Nous avons le devoir d’atteindre ensemble les objectifs de développement durable (ODD) que la communauté internationale s’est fixés dans son agenda 2030. Ces objectifs sont un appel à une action concrète en faveur de l’humanité, de la planète et de la prospérité.

Philippe BANZ