Le directeur général de l’Agence de régulation des postes et des communications électroniques (ARPCE) Louis-Marc Sakala a lancé vendredi 4 février 2022 à Brazzaville, les activités de présentation de la première phase du projet 2 Africa, un projet qui va installer un câble de télécommunications sous-marin tout autour du continent africain, l’un des plus longs du monde. C’était au cours d’un atelier par visio-conférence avec les représentants de l’entreprise Meta anciennement appelée Facebook et les cadres des différents ministères.

Le vaste projet a été initié il y a deux ans. Le géant Facebook a réussi à convaincre sept partenaires de lancer la fabrication et la pose d’un câble de télécommunications pour apporter un réseau de fibres optiques à l’Afrique. Le système sous-marin qui devra être mis sur pied en 2023 ou 2024, sera long de 37 000 Km. Sa capacité de connexion va atteindre 180 térabits par seconde. Ces installations de fibre optique contribueront à la réalisation des ambitions de transformation digitale de nombreux pays africains.
Le cable Wacs connectés à la République du Congo connait ses derniers instants de vie, a rappelé Louis-Marc Sakala. Le Chef de l’Etat en 2020, avait contacté l’ARPCE pour négocier avec le consortium porté par l’entreprise Meta pour voir le Congo participer à l’arrimage du câble sous-marin pour la multiplication des accès et des sorties au pays par voie sous-marine et aussi pour prévenir la fin de vie du Wacs dans quelques années.
Les négociations ont été menées avec les représentants du consortium et ont abouti à un avis de non objection après plusieurs échanges pour voir le Congo être connecté à ce câble sous-marin. L’ARPCE a développé un partenariat avec les responsables de l’entreprise Meta, d’où il lui est attribué l’autorité de certification de l’entreprise Facebook au Congo.
Le développement du numérique passe par le développement des infrastructures, a rappelé le directeur général de l’ARPCE. D’ici 2023, l’Agence de régulation doit lancer la construction d’un nouveau backbone qui partira de Pointe-Noire jusqu’à Brazzaville, afin de permettre une résilience du système et surtout une redondance avec les moyens existants. «Le Congo doit jouer son rôle de transit aussi dans le numérique. Nous sommes aujourd’hui positionnés afin d’être un point de passage pour la RD Congo, mais aussi pour la RCA et bien d’autres pays. L’entreprise Meta ayant porté ce projet, a demandé en contrepartie que le Congo investisse dans les infrastructures pour permettre la disponibilité et le transit des données. Des travaux se feront avec les ministères des Télécommunications et de l’Environnement», a-t-il souligné.
L’entreprise Airtel Congo a été choisi en République du Congo par le consortium 2 Africa qui rengorge certains groupes comme dans la plus grande partie de ce consortium et l’ARPCE a validé ce choix.
Le directeur d’Airtel Congo Alain Kahasha s’est dit heureux d’être choisi par le consortium comme son référent au Congo Brazzaville. Il a aussi remercié l’ARPCE qui veut voir le secteur de télécommunication aller de l’avant. «Nous travaillerons en collaboration avec l’ARPCE et nous assurerons la gestion de ces infrastructures d’un accès équitable et sans discrimination à tous les opérateurs de la place. C’est un projet qu’il faut soutenir», a-t-il indiqué.
Le projet 2 Africa va baisser les coûts des télécommunications en Afrique. Plus un câble est capable de délivrer du débit, plus le coût des données sont bas. 16 pays africains seront connectés à ce câble sous-marin, notamment le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Congo, la RD Congo, l’Afrique du Sud, Madagascar ou Djibouti.

A. N’K-K