Il a été organisé du 25 novembre au 4 décembre dernier à Brazzaville, une formation des formateurs, dans le cadre du projet système permanent intégré des statistiques agricoles (SPISA), lancé en mars dernier et cofinancé par la FAO et le Congo, pour qu’aboutissent l’enquête agricole commerciale et l’enquête végétale et animale.

Les participants sont venus de plusieurs ministères: Agriculture, Commerce et Economie forestière. Ils étaient 27 au total, à être formés par deux animateurs. La formation leur a permis de disposer d’outils essentiels dans la conduite des enquêtes liées au domaine de l’agropastoral. «Nous avons deux enquêtes importantes à réaliser: la première porte sur la production animale et végétale et la deuxième sur l’agriculture commerciale. Pour cela, il nous faut former des cadres, qui, à leur tour, se déploieront sur toute l’étendue du territoire comme relais. La formation se déroule en deux phases. Nous avons déjà réalisé la partie théorique en salle et il nous a fallu la pratique sur le terrain. Voilà pourquoi, nous sommes, ici, au Centre d’appui technique de l’élevage de Kombé, dans le 8e arrondissement, Madibou», a déclaré le coordonnateur du projet SPISA, Euphrême Ipemba.
Jacques Balembonkayi, participant, a remercié les organisateurs de la formation et affirmé que celle-ci a été utile. «Nous avons pu revisiter les notions clés d’élaboration d’une enquête agricole, en l’occurrence: mesurer le carré de densité, remplir une fiche et utiliser une tablette tactile.»
Le projet du système permanent intégré des statistiques agricoles (SPISA) est la conséquence du Recensement général de l’agriculture (RGA). Elle permettra d’assurer l’harmonisation des méthodes et créer des capacités opérationnelles pour l’obtention des données statistiques conjoncturelles fiables, complètes et à jour. Car sans statistiques agricoles, on ne peut faire des projections, a dit le coordonnateur du SPISA. «Le Congo depuis 1985 avait fait le recensement de l’agriculture. Et, entre 2014 et 2017, il y a eu le RGA. Nous sommes dans la suite logique de ce recensement. Avec ce projet, le Gouvernement pourra redéfinir et mieux piloter sa politique agropastorale et de sécurité alimentaire sur la base de données statistiques réelles», a rappelé Euphrême Ipemba.
Le projet permettra également d’avoir une photographie précise des structures de l’agriculture congolaise et des caractéristiques principales des exploitations agricoles du pays, indiquait Suze Percy Filippini, représentante de la FAO, lors de la signature de l’accord en mars.

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