L’Institut français du Congo (IFC) a accueilli du 1er au 5 décembre dernier la 5e édition du festival international de la Bande dessinée du Congo dénommé Bilili BD. L’ouverture de cette rencontre a été rehaussée de la présence de l’ambassadeur de France au Congo, François Barateau, et de la directrice déléguée de l’IFC, Marie Audigier. Le tout sous la coordination de la créatrice du festival, Elyon’s.
Créé en 2016, le festival Bilili BD réunit, chaque année, des auteurs locaux et internationaux, afin de proposer au public des productions d’œuvres de qualité.
L’édition 2020 a présenté plus de 31 profils aussi variés que talentueux, dans les domaines de la BD, du dessin animé 2D et 3D, du jeu vidéo, du cosplay et de la littérature jeunesse. En exemple, Charlie Adlard – dessinateur de «The Walking Dead», une histoire de zombies écrite par Robert Kirkman- aux styles qui varient de la couleur au noir et blanc. L’auteur a ouvert son univers graphique, ses créations et astuces aux passionnés du 9e Art qui les ont d’ailleurs appréciées. «Le public a eu le privilège de rencontrer des créateurs avertis et de créer une relation avec près de dix plateformes numériques», a-t-elle annoncé.
Cette édition a été aussi marquée par des conférences-débats, des salons des éditeurs et une exposition des œuvres des auteurs tant Congolais qu’étrangers. Le public a également participé à des ateliers qui lui ont permis de bénéficier des conseils pratiques pour réaliser des illustrations de qualité.
Toutes ces activités ont été suivies via le web. «Une compétition en ligne intitulée Bittle BD a opposé, pendant une heure, quatre auteurs des BD (deux Européens et deux Africains), au gré du public. C’est une grande innovation, parce que ça rappelle la thématique: le monde de demain hyper-isolé ou hyperconnecté. Nous serons hyperconnectés grâce à Bittle BD», a précisé la fondatrice du festival, qui a remercié toutes les organisations et particulièrement la Cité Internationale de la BD et de l’image d’Angoulême. «Nous avons le festival BD de Montréal et bien d’autres, des instituts et des plateformes d’édition de qualité à travers le monde qui nous ont appuyé cette année», a-t-elle précisé.
Autre temps fort: l’assistance a suivi des témoignages de trois jeunes Congolais: deux de Brazzaville et un de Pointe-Noire dont les projets de conception de bandes dessinées présentés à la 4e édition ont retenu l’attention de la maison d’édition Dupuis (Belgique) qui a promis les accompagner.
Rych Massengo, un lauréat, s’est dit satisfait de l’appui. «Je souhaite que d’autres festivals emboîtent le pas pour permettre l’émergence des jeunes talents et j’encourage les jeunes, tant congolais que d’ailleurs, de tenter leur chance», a-t-il lancé.

Esperancia MBOSSA-OKANDZE