C’est tout le sens de la rencontre qui a réuni le bureau de l’Assemblée nationale conduit par Isidore Mvouba et le Premier ministre Anatole Collinet Makosso, assisté de quelques membres du Gouvernement, le mardi 17 août 2021 au Palais des congrès. A moins d’un an des prochaines législatives, les députés ont mis sur la table du Gouvernement la lancinante question du paiement de leurs émoluments et primes de sessions, ainsi que leur dotation en véhicules de fonction parlementaires.

Cela fait des mois que les députés murmurent à l’Assemblée nationale autour du paiement de leurs émoluments et primes de sessions parlementaires. Ça boude et chuchote entre députés. Le nerf de la guerre manque et le temps presse ; il reste moins d’une année aux 159 députés de la 12ième législature pour repartir solliciter les suffrages de leurs mandants qu’ils n’ont pour certains pas revus depuis leur élection en 2017.
Le Gouvernement peine à régler émoluments et primes, compte tenu de la conjoncture économique, financière et sanitaire du pays. A cela s’ajoute l’épineux problème de leur dotation en véhicules de fonction.
Malheureusement, le paiement de ces émoluments et primes de sessions se fait au compte gouttes, ce qui est loin de satisfaire les intéressés. A la première loge, ceux de la majorité présidentielle qui sont au-devant de la scène.
D’où cette séance de travail avec le Gouvernement pour dissiper tout malentendu. «Il y a eu plusieurs législatures qui se sont écoulées, plusieurs sessions à la fois ordinaires et extraordinaires qui sont restées impayées. Nous l’avons reconnu au Gouvernement puisqu’il s’agit d’un droit pour les parlementaires. Nous avons mis en place une commission mixte de travail pour examiner tout ça, puis parvenir à l’apurement», a expliqué Pierre Mabiala, ministre d’Etat chargé des relations avec le Parlement.
Il était aussi question d’examiner le problème des véhicules des députés. «Là aussi, nous sommes sur la bonne voie puisque le Gouvernement travaille sans relâche pour apporter des solutions à cela. Une somme conséquente a été dégagée par le Gouvernement. D’ici le mois de septembre, il y a aura un autre acompte et les députés entreront en possession de leurs véhicules de fonction», a-t-il assuré.
L’autre aspect du problème évoqué porte sur le débat d’orientation budgétaire qui n’a pas pu se tenir au cours des sessions parlementaires passées. «Nous avons sollicité la compréhension de l’Assemblée nationale. Le Gouvernement viendra présenter ce débat au cours de la prochaine session extraordinaire qui se tiendra d’ici là», a-t-il conclu.

KAUD