L’esplanade du nouveau siège du Parlement abrite depuis le 16 août dernier la 2e édition du Salon des métiers du bois (SAMEB), organisé par le ministère des PME, de l’artisanat et du secteur informel, sous le thème: «L’artisanat, maillon sûr de la diversification de notre économie». L’objectif est de promouvoir et de valoriser le savoir-faire des artisans congolais. C’est le Premier ministre Anatole Collinet Makosso qui a patronné la cérémonie d’ouverture de ce salon, en présence de Mme Jacqueline Lydia Mikolo, ministre de tutelle.

La visite des stands
La visite des stands

Mettre en exergue la valeur inestimable du bois, matière première par essence et surtout l’une des plus grandes richesses du pays ; exalter le produit fini après la première, deuxième et troisième consommation : tels sont les buts de ce salon.
«Vous avez face à vous les micros, les très petites, les petites et moyennes entreprises engagées dans la transformation du bois, secteur majeur de notre artisanat», a expliqué Mme Jacqueline Lydia Mikolo qui a sollicité un accompagnement des artisans et à conjuguer les efforts pour libérer davantage l’esprit d’entrepreneuriat dans l’artisanat local pour en faire «le premier pourvoyeur d’emplois reconnu et établi au Congo», sont les autres nobles ambitions de ce salon.
Mme Jacqueline Lydia Mikolo a dit prendre plaisir à travailler à la tête de ce département riche en opportunités, en potentialités, en créativités et en atouts multiples avec une diversité de filières, de branches et de métiers. «Notre artisanat manque parfois d’espace et d’opportunités pour déployer pleinement son potentiel de créativité, d’adaptabilité, de savoir-faire pour élargir, enrichir et diversifier son offre», a relevé la ministre.
Face à ce constat et au regard des enjeux qu’impose la crise sanitaire, «notre défi primordial et fondamental consiste en la structuration et surtout en la mise en œuvre des stratégies pour impulser et porter une transformation inclusive et pérenne de notre artisanat pour la faire migrer de l’informel vers le formel», a-t-elle affirmé.
Pour Anatole Collinet Makosso, le Salon de métiers du bois constitue un rendez-vous opportun face aux incertitudes que la situation économique mondiale impose au Congo, pays forestier mais à la recherche de solutions nouvelles et appropriées afin de poursuivre la marche vers le développement. «L’œuvre artisanale est avant tout une œuvre de l’esprit qu’il faut favoriser, encourager, promouvoir et protéger mais aussi impulser la formation et le perfectionnement de nos artisans afin de les rendre plus compétitifs et plus attractifs sur le marché national, sous régional, régional et international», a-t-il déclaré.
Pour lui, il est impérieux de faire émerger un nouveau modèle de croissance fondé de plus de plus sur l’entreprise artisanale et la fédération des efforts des unes et des autres. «Il nous faut pour se faire, restaurer le Fonds d’investissement et de promotion de l’artisanat, ainsi qu’augmenter le budget qui lui est alloué et faciliter son décaissement».
S’adressant aux artisans, il leur a demandé de bannir la stigmatisation, la peur de tomber ou de se tromper. «Si l’on trébuche, il faut persévérer; si l’on tombe, il faut se relever; si l’on échoue, il faut essayer à nouveau. La récompense et la réussite n’en seront que plus belles encore», a dit Anatole Collinet Makosso qui a pris l’engagement au nom du Gouvernement d’accompagner les artisans sur la base d’une consolidation d’un contrat de confiance et de complicité avec toutes les parties impliquées dans cet élan.
Tout en promettant non seulement l’institutionnalisation du salon, mais aussi la tenue annuelle de la foire de l’artisanat, le Premier ministre a sollicité auprès des partenaires bilatéraux, multilatéraux et les bailleurs de fonds, un accompagnement du Congo dans son choix de construire désormais la croissance économique en s’appuyant sur la promotion et le développement de son artisanat local.

Cyr Armel
YABBAT-NGO