Après avoir remporté la treizième édition de la coupe du Congo de basket-ball (seniors hommes) le 29 décembre dernier, Rancy Kotha, coach de Black Lion, dresse le bilan de son club. Dans l’interview qu’il nous a accordée, il plaide pour la construction d’un gymnase à Pointe-Noire.
*Comment se présente votre bilan?
**En huit ans d’existence, nous pouvons dire que notre bilan est globalement positif. Au plan départemental, nous sommes champions de la discipline, toutes catégories. Nous avons trois titres de champion national avec un doublé (2022 et 2023) de la Coupe du Congo. Loin de dormir sur nos lauriers, nous allons continuer à travailler comme les années passées pour que nous puissions toujours occuper une place de choix. Nous allons focaliser notre travail sur la formation des jeunes qui est la relève. Nous avons une équipe composée de jeunes de niveau international. S’ils disposent de moyens logistiques adéquats, ces jeunes peuvent aller loin. Mais hélas!
*Hormis ce palmarès alléchant, j’imagine que tout n’est pas rose, n’est-ce pas?
**Effectivement. Malgré nos multiples titres, le Congo est suspendu, depuis 2016, et ne peut prendre part aux compétions internationales. Cet état de chose démotive les athlètes en première ligne et les dirigeants qui se dépensent sans compter. Nous appelons les autorités compétentes, notamment la Fédération congolaise de basket-ball à régler ce problème en toute urgence. N’ayant plus d’équipe nationale, il est pour nous difficile de nous identifier aux autres. Mon dernier cri de détresse est d’ordre structurel. Pointe-Noire, ville pétrolière, n’a pas d’espace couvert, ni de gymnase pour pratiquer le sport. Alors que Brazzaville en compte plusieurs. Les choses évoluent dans le temps et dans l’espace. Il faut y penser, dans un délai raisonnable. Il est blâmable, de nos jours, de pratiquer le sport dans la rue, en plein 21è siècle, le sport de haut niveau.
Propos recueillis par Equateur Denis NGUIMBI
