Afin de mieux suivre les mouvements des groupes armés terroristes au Burkina Faso, le Gouvernement a procédé le 11 avril 2023, à la mise en place d’un Centre national d’appel (CNA). Ce dispositif a été présenté par le directeur de la Communication et des relations publiques de la Présidence, Nestor Noufé Djoumité. Il a invité «tout le monde» à appeler gratuitement le 199, à écrire un message ou à partager des fichiers aux numéros WhatsApp qu’il a indiqués.

Selon les informations officielles, le Centre national d’appel (CNA) a pour mission de recevoir et traiter tout appel téléphonique ayant pour objet la dénonciation. Il devrait permettre de signaler tout fait suspect dans le cadre du terrorisme, de la criminalité organisée et dénoncer les cas de malversation de ressources publiques et de malgouvernance dans le pays. En d’autres termes, cet outil devrait permettre de renforcer la lutte contre le terrorisme et promouvoir la bonne gouvernance.
Le Centre national d’appel va permettre un traitement «diligent des alertes reçues, dans la perspective d’une résolution accélérée des crises sécuritaires et humanitaires que traverse le pays. Tout le monde est donc appelé à y contribuer en contactant le Centre national d’appel», a invité le directeur de la Communication Nestor Noufé Djourmité.
En avril 2022, les autorités burkinabè avaient annoncé un plan de réinsertion sociale du terroriste à travers la mise en place de Comités locaux du dialogue avec les terroristes placés sous la tutelle technique de la Présidence de la République, visant aussi à être à l’écoute des combattants terroristes désirant déposer les armes.
La crise sécuritaire que le Burkina Faso connaît depuis 2015 a occasionné un déplacement massif de la population, soit près de 2 millions de personnes confrontées à des problèmes humanitaires. Face à cette situation, l’armée burkinabè effectue depuis le mois de mars 2023 des frappes aériennes sur les positions des groupes armés terroristes dans plusieurs localités du pays.

Stell NGOMA MFOUTOU
(Stagiaire)