La session pastorale annuelle des évêques du Congo s’est ouverte le mardi 18 avril 2023 au Centre interdiocésain des œuvres (CIO) à Brazzaville, sous les auspices de Mgr Bienvenu Manamika Bafouakouahou, archevêque métropolitain de Brazzaville et de la Province ecclésiastique du centre (PEC) et président de la Conférence épiscopale du Congo (CEC).

En présence de Mgr Javier Herrera Corona, nonce apostolique au Congo et au Gabon et des évêques du Congo: NN. SS Victor Abagna Mossa, archevêque d’Owando et de la Province ecclésiastique du nord (PENORD); Daniel Franck Nzika, évêque d’Impfondo et Armel Gélase Kema, évêque de Ouesso, tous de la Province ecclésiastique du nord; Daniel Mizonzo, évêque de Nkayi et Toussaint Ngoma Foumanet, évêque de Dolisie, tous deux de la Province ecclésiastique du sud-ouest; Urbain Ngassongo, évêque de Gamboma et de la Province ecclésiastique du centre et vice-président de la CEC; Ildervert Mathurin Mouanga, évêque de Kinkala et de la Province ecclésiastique du centre; Louis Portella Mbuyu, évêque émérite de Kinkala. Il y avait les vicaires généraux et épiscopaux, les recteurs des grands séminaires, le secrétaire général de l’ACERAC, le coordonnateur des OPM, les membres des Commissions épiscopales, les membres des bureaux nationaux des mouvements d’apostolat conduits par le Conseil national de l’apostolat des laïcs du Congo (CNALC) avec à sa tête, Firmin Bozangabato, ainsi que des individualités.
Au cours de leur session qui va durer jusqu’au 22 avril, les évêques du Congo vont prendre connaissance des divers rapports d’activités des Commissions épiscopales menées au cours de l’année écoulée à travers les exposés de leurs responsables. A cela s’ajoutent, les séminaires, les aumôneries et les mouvements d’apostolat par le biais du CNALC. Il s’agit de: Commission épiscopale de l’éducation chrétienne (CEEDUC), Commission épiscopale des migrants et des réfugiés (CEMIR), CARITAS, Justice et Paix, Doctrinale, Liturgique, Jeunesse et enfance, Famille, Evangélisation et catéchèse. Outre les Commissions épiscopales, un accent particulier sera mis sur d’autres structures ou associations d’Eglise, notamment les séminaires (Propédeutique, Philosophat et Théologat), La Semaine Africaine, le Renouveau charismatique, l’apostolat Biblique, les aumôneries (universitaires, militaires, hommes politiques et élites, cadres), ainsi que la vie consacrée avec la conférence des supérieurs majeurs et les œuvres pontificales missionnaires (OPM).
A l’ouverture des travaux, trois allocutions ont été prononcées. D’abord par l’abbé Armand Brice Ibombo, secrétaire général de la Conférence épiscopale du Congo qui a circonscrit le contexte de cette session pastorale. «La session pastorale annuelle demeure, selon notre tradition, la plénière des Commissions épiscopales, haut lieu du donner et du recevoir, véritable occasion pour faire vivre une expérience synodale, à l’instar des premiers chrétiens qui formaient un seul cœur, assidus à l’enseignement des apôtres et qui mettaient tout en commun. Les différents compte rendus ou rapports, ont pour seul but de renforcer notre esprit de collaboration, d’améliorer les conditions de vie, de travail et de fonctionnement de nos structures nationales. L’apport de nos Commissions épiscopales et aumôneries nationales est et demeure irremplaçable. C’est le lieu indiqué de mentionner l’action visible qu’entreprennent les Commissions dans la vie de l’Eglise et de la société. Nous pouvons citer pèle mêle: la CEEDUC, toujours présente à redynamiser la pastorale dans les écoles catholiques, est à présent engagée à travers le pays dans la mission de sensibilisation de l’ouverture prochaine de l’université catholique du Congo, à Pointe-Noire; la jeunesse très active dans l’organisation des journées nationales ou mondiales, ainsi que d’autres activités utiles comme les forums; Justice et paix se trouve maintenant impliqué dans le suivi des projets de paix dans le département du Pool; la Caritas Congo participe à plusieurs opérations d’aide et d’assistance aux personnes vulnérables à travers le pays; la famille très mobilisée cette année dans la formation des couples catholiques. Je n’oublie pas l’action très efficace et irremplaçable des médias dans la vulgarisation de l’information», a souligné l’abbé Armand Brice Ibombo.
Le président du CNALC a indiqué pour sa part que cette session se tenait au moment où l’Eglise catholique du Congo s’apprête à célébrer le 140è anniversaire de son évangélisation. «Je voudrais profiter de cette haute tribune pour annoncer le désir du bureau national du CNALC de remettre le tablier au mois d’octobre prochain, correspondant à la tenue de la 52è Assemblée plénière des évêques. Après le travail abattu l’année dernière pour le renouvellement des bureaux des mouvements d’apostolat, le tour peut maintenant revenir au bureau exécutif diocésain de l’apostolat des laïcs (BEDAL) et au bureau exécutif national du CNALC dont le mandat court vers sa fin, avec une fin naturelle de trois ans qui devrait tomber en janvier 2024. C’est à cela que nous désirons travailler au cours des prochains mois, pour la tenue de notre 7è assemblée générale élective», a dit Firmin Bozangabato.
Mgr Bienvenu Manamika Bafouakouahou a, dans son allocution souligné que «la session pastorale de cette année, se déroule dans le contexte de la célébration du jubilé du 140è anniversaire de l’évangélisation du Congo. Un temps de grâce et de louange au Seigneur qui nous a fait part des bienfaits du mystère du salut. Ce temps de grâce est en même temps un kairos, car c’est le moment de faire le point sur le fonctionnement de nos Commissions épiscopales, nos aumôneries et nos mouvements d’apostolat. C’est vraisemblablement le moment de se poser cette question: est-ce que nos structures d’Eglise fonctionnent comme il se doit? Y’ a-t-il des avancées positives ou qu’est ce qui empêche ou bloque le bon fonctionnement de nos structures nationales? Toutes ces questions trouveront, j’ose croire, leurs réponses à la fin de cette session pastorale», a dit Mgr l’archevêque.
Au niveau universel, le président de la Conférence épiscopale du Congo a indiqué que cette session se passait dans un contexte marqué par la notion de synodalité, car l’Eglise se prépare à vivre en octobre prochain une assemblée ou un synode sur le thème de la synodalité, avec l’invitation ou l’exhortation de marcher ensemble, travailler ensemble, dans un esprit de communion, participation et mission. «Le Pape François a déclaré que le chemin de la synodalité est précisément celui que Dieu attend de l’Eglise du troisième millénaire. Nos Commissions épiscopales, nos aumôneries, nos mouvements d’apostolat, bref nos structures nationales travaillent parfois dans des conditions difficiles, sans aucun appui financier pour certaines. Qu’à cela ne tienne, votre travail est bien visible et aide les évêques dans leur ministère épiscopal, car la crédibilité de notre Eglise surgit aussi de l’action bienfaisante et charitable des Commissions épiscopales. Nous demandons au CNALC de jouer pleinement son rôle de coordination des mouvements d’apostolat, car la force de notre Eglise dépend aussi de l’action ou l’œuvre de nos structures nationales», a-t-il recommandé.
Après la cérémonie d’ouverture, les participants ont été conviés à partager un verre d’amitié.

Pascal BIOZI KIMINOU