A l’occasion du congrès du Mouvement cœurs unis (MUC), le parti présidentiel, tenu au stade omnisports à Bangui samedi 26 septembre, les délégués ont investi Faustin-Archange Touadéra candidat de leur parti à la présidentielle du 27 décembre prochain. L’actuel Président sera donc candidat à sa propre succession, pour un deuxième mandat constitutionnel.

Réunis en grand nombre dans cette arène du sport de la capitale Bangui, les délégués du MUC ont appelé le président sortant à briguer un deuxième mandat, une mission acceptée sans surprise par Faustin-Archange Touadéra. «Je vous ai entendu et c’est avec beaucoup de plaisir que j’accepte. La date du 26 septembre s’inscrit en étape fondatrice de la marche du peuple centrafricain vers son avenir qui sera fait de sécurité, de paix, de cohésion sociale de vivre ensemble et de développement dans l’unité et la dignité et le travail», a déclaré le président-candidat.
Celui-ci a, en outre, profité de cette tribune pour vanter son action à la tête du pays, qualifiant son bilan d’élogieux et mettant en avant la reconstruction de l’armée centrafricaine ou le désarmement de plusieurs milices. Parmi les promesses de campagne du président sortant, la poursuite de la mise en œuvre de l’accord de paix de 2019, accord critiqué par certains de ses opposants qui ont récemment porté l’ancien président Bozizé à la tête de leur coalition.
«Je m’engage à parachever le processus de mise en œuvre de l’accord politique pour la paix et réconciliation de 2019. Je tiens à souligner avec force que ceux qui entravent la mise en œuvre de ce processus en paieront le prix fort».
Faustin-Archange Touadéra a réaffirmé que les élections législatives et présidentielle se tiendraient bien le 27 décembre prochain, conformément a-t-il, dit à la Constitution du 30 mars 2016. Le président n’entend pas lâcher sur ce point alors qu’une partie de l’opposition appelle à un report du scrutin.
A noter que le principal rival de Faustin Touadéra devrait être, cette fois, François Bozizé, de retour depuis un an dans le pays, si sa candidature est validée. En principe, l’élection présidentielle devra se tenir le 27 décembre prochain. Une dizaine d’autres candidats se sont déjà déclarés pour la présidentielle, entre autres, Anicet Georges Dologuélé et Martin Ziguélé, deux anciens Premiers ministres, ainsi que Catherine Samba-Panza, présidente de la République de transition de 2014 à 2016.

Gaule D’AMBERT