En séjour à Brazzaville, César Ganao a co-animé une conférence de presse avec Michel Empiri, président de comité de crise de l’UFD né au lendemain de la décision prise par Josué Rodrigue Ngouonimba, portant dissolution fusion du parti de David Charles Ganao dans le PCT. «Ce qui s’est passé ne s’est pas fait avec la forme et l’élégance. Juridiquement, l’UFD n’est pas morte», a-t-il expliqué.

Le fils du patriarche s’est interrogé sur les suites, autour du testament légué par David Charles Ganao aux militants de son parti, «avec bien sûr et de façon inéluctable le prolongement sur l’impact inaliénable sur sa famille biologique», a-t-il dit.Il s’est dit pantois devant ce qui arrive.
Et de se demander: «Pourquoi avoir osé? Pourquoi avoir franchi ce rubicond? Pourquoi avoir trahi Ganao? Pourquoi obstinément, sans craindre les effets collatéraux, incommensurables, avoir voulu donner une deuxième mort à cette icône, qui toute sa vie durant a tout donné et tout fait pour ce pays ?».
Pour lui, le patriarche ne méritait-il de ses héritiers qu’un traitement déshonorant si ce n’est de «haute trahison ?. Pour quelle raison, pour quelle cause l’avoir fait? Les militants éplorés de l’UFD ne demandent que la réhabilitation. Rien que cela», a-t-il fait savoir.
Fort de cela, César Ganao a annoncé l’organisation d’une assemblée générale de l’UFD à Djambala, le fief de ce parti. «Elle rassemblera tout ce qui est épars y compris les frères égarés que nous recevrons dans la fraternité comme nous l’avait toujours appris et enseigné le fondateur de ce parti», a-t-il précisé.
Ces assises trancheront, selon lui, sur toutes «les tribulations que nous traversons présentement. Nous nous munirons des symboles sacrés de nos signes distinctifs: le balai, la corne, la calebasse et autres…, symboles de grande sagesse et de nos traditions pour que nous portions haut, aux côtés des autres, ce grand projet de permettre en 2021 la réélection du président Denis Sassou-Nguesso. Il sera question de remobiliser les troupes et relancer les activités du parti», a-t-il affirmé.
Pour lui, les accords entre le PCT et l’UFD signés le 14 février 2001 à Libreville demeurent en vigueur, «car jamais dénoncés. Nous ne réécrirons pas l’histoire, ni ne foulerons aux pieds le testament du patriarche. L’UFD, cet outil à nous légué par le patriarche est un parti qui doit continuer d’exister aux côtés d’autres forces politiques. Quand on a une part de responsabilité dans une famille, reçue somme toute d’un héritage ou d’un legs, ceci devient un serment à ne pas violer pour craindre le parjure. Un sage de chez nous disait: la conscience est un juge inflexible».
A la question de savoir s’il voulait prendre la tête du parti, il a répondu par la négative. «Ce sont les militants qui sont devant pour reprendre leur parti. Ce n’est pas César Ganao. Nous ne sommes pas ici pour un partage de poste, mais pour réhabiliter le parti. Je ne suis pas ici pour une guerre de titre. Je suis ici parce qu’il y a un problème qui m’a touché et humilié», a-t-il souligné.
Il estime que ce qui s’est passé au sein de l’UFD ne s’est pas fait avec la forme et l’élégance. «Juridiquement, l’UFD n’est pas morte», a soutenu César Ganao.
KAUD