La Fondation MUCODEC (Mutuelles Congolaises d’Epargne et de Crédit), dans la poursuite de sa vision de la responsabilité sociétale de l’entreprise, a fait le 5 février dernier, au siège fédéral à Brazzaville, un don de 30.500 livres au ministère de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation. Ce don fait suite à sa première grande action de remise de 3.000 kits de médicaments pour la mère et l’enfant au ministère de la Santé et de la population, en 2018. C’est le ministre Anatole Collinet Makosso qui a réceptionné ce don des mains du Président du Conseil d’Administration Fédéral de MUCODEC, Florian Mougnengué Bitanda.

Le livre, élément indispensable dans l’apprentissage de l’élève, devrait être à la portée de tout apprenant, quel que soit le lieu où il se trouve. L’ayant compris, les MUCODEC, qui ont mis en place la Fondation MUCODEC dont l’intervention est centrée sur la santé, le social, l’éducation, l’environnement, la culture et le sport, entendent accompagner le Gouvernement congolais dans la formation des apprenants. D’où ce don de 30.500 manuels scolaires, d’une valeur de 73 millions de F. CFA. Ce don de manuels de tout le cycle primaire est composé des Nouveaux Horizons d’Afrique lecture, les Nouveaux Horizons d’Afrique activités (CP1 et CP2), les Nouveaux Horizons d’Afrique activités (CM2) et les Mathématiques INRAP CP1, CP2, CE1, CE2, CM1 et CM2. «Nous savons pertinemment que ce don ne peut couvrir tous les besoins actuels en matériels pédagogiques ou didactiques. Mais, nous souhaitons ardemment que ces manuels arrivent auprès de ceux qui en ont le plus besoin, les enfants des écoles de nos zones rurales, voire des quartiers périphériques. Dans certains départements du pays, les enfants autochtones ont du mal à être équipés, comme ceux d’autres bantous dont les capacités financières ne permettent point de répondre aux besoins de l’école pour leurs enfants», a reconnu Florian Mougnengue Bitanda.
Remettant le don, le Président Fédéral des MUCODEC s’est indigné du fait que le Congo, qui était une exception positive en matière d’éducation il y a quelques années et était classé par l’UNESCO comme le pays le plus alphabétisé en Afrique au Sud du Sahara, est, à ce jour, dans une situation peu honorable. «Pour cela, comment reconquérir ces lettres de noblesse, si le Gouvernement n’est pas accompagné? Comment améliorer la qualité de notre éducation de base, fondement de la citoyenneté et de l’excellence humaine, si le ministère de l’Education n’est pas soutenu?, s’est-il interrogé.
Le ministre Makosso a remercié la fondation bienfaitrice et a promis un meilleur usage du don pour qu’il profite à des générations d’élèves.
La Likouala a été décrétéé zone d’éducation prioritaire, au regard des résultats peu satisfaisants des apprenants de ce département. Aussi le ministre de l’Enseignement général a-t-il fait savoir que tous ces manuels seront destinés aux apprenants de cette partie du Congo, pour essayer tant soit peu de répondre à leurs besoins. «Avec le concours de tous nos partenaires, de la même manière que nous avons gagné le pari des tables-bancs, nous allons aussi réussir le pari de la disponibilité en manuels scolaires dans tous les établissements, et le cheminement vers les bénéficiaires se fera dans un bref délai», a rassuré le ministre.
Face aux nouvelles technologies (télévision et internet), a précisé Florian Mougnengué Bitanda, le livre garde encore toute sa splendeur intellectuelle et spirituelle dans ce grand bouleversement qui voit s’effacer toutes les frontières culturelles. «L’élève congolais ne retrouvera pas l’histoire de son beau Congo dans un ouvrage français et sera peut-être surpris qu’elle n’y soit pas évoquée…Mais, il pourra trouver l’histoire, la géographie, la culture de son pays dans un livre écrit et adapté pour l’élève congolais. Avant d’exercer son esprit critique sur d’autres livres en mettant en parallèle deux regards sur le monde, celui plus spécifiquement congolais que lui enseignent ses instituteurs, et celui plus spécifiquement étranger que lui apportent des manuels d’ailleurs», a-t-il argué, vantant l’originalité des manuels propres au Congo.
Par ailleurs, dans l’élan solidaire de cette structure de microfinance, son président fédéral a rassuré de la volonté de leur fondation à accompagner les populations sur des projets collectifs et déterminants pour le développement des communautés. Il a souhaité que ces manuels deviennent demain les meilleurs outils de travail possibles pour les élèves du Congo.
La société congolaise a bel et bien raison de bénéficier de ses documents, car, a-t-il dit, elle a permis aux MUCODEC, depuis 36 ans, de s’éclore et de se développer. «Il nous revient aussi de rétrocéder à cette société une partie des gains qu’elle nous a permis de collecter. Et, la meilleure façon de le faire est d’agir à travers la Fondation MUCODEC», a déclaré Florian Mougnengué Bitanda.
A rappeler que la Fondation MUCODEC a été créée en 2015.
Dans sa philosophie, elle fait partie de la branche de l’économie sociale et solidaire. Elle concilie activité économique et équité sociale, lucrative limitée et investissement au service du projet collectif.