Conformément à la vision énoncée dans le programme de développement durable à l’horizon 2030 et aux cibles fixés dans les 17 Objectifs de développement durable (ODD), le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) s’est engagé à accompagner le Congo à réaliser trois résultats transformateurs: zéro décès maternel évitable; zéro besoin non satisfait en planification familiale; zéro violence basée sur le genre et pratique néfaste à l’endroit des filles et des femmes. Le ministère de la Santé et de la Promotion de la femme avec l’appui de l’UNFPA a organisé le 30 mars 2021 une réunion de présentation et d’appropriation par les acteurs publics des résultats de l’étude d’investissement sur ces trois résultats transformateurs.

La réunion a été présidée par Florent Balandamio, directeur de cabinet du ministre de la Santé qui avait à ses côtés Mohamed Lemine Salem Ould Moujtaba, représentant résident de l’UNFPA.
Au cours de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD) tenue en novembre 2019 à Nairobi, l’UNFPA, a indiqué Mohamed Lemine Salem Ould Moujtaba, a mis en place des outils permettant d’évaluer les ressources financières nécessaires à l’atteinte de ces trois résultats transformateurs d’ici 2030. Environ 264 milliards de dollars sont nécessaires pour atteindre ces résultats à l’échelle mondiale. Plus de 83% de cette somme estimée sont encore à mobiliser.
Le dossier d’investissement, a-t-il dit, va apporter des éléments de réponse à cette question, aidant ainsi les Gouvernements et tous les acteurs d’aide au développement à s’approprier de cet outil et de jauger les efforts qu’il faudra fournir pour les 9 prochaines années. «Cette étude est un outil de mobilisation des ressources et aussi un outil de plaidoyer. Ce document permet d’avoir une évaluation du coût nécessaire à l’atteinte de ces résultats. Si ce document est validé par le Gouvernement, il va servir à développer des outils de plaidoyer mais aussi des argumentaires pour la mobilisation des ressources. Il va aussi à informer d’autres partenaires avec qui ils vont développer des programmes», a précisé le représentant de l’UNFPA.
A l’ouverture des travaux, Florent Balandamio a souligné que le Congo a accompli ces dernières années des progrès importants en matière de planification familiale, de santé de la mère et de l’enfant, ainsi que dans le domaine de la lutte contre les violences basées sur le genre. Cependant, a-t-il relevé, ces progrès n’ont pas été suffisants pour atteindre les cibles fixées aux niveaux international et national. Aussi, le Gouvernement s’est-il résolument engagé dans une série de profondes et ambitieuses réformes de son système de santé à travers la revitalisation des districts sanitaires et la réforme hospitalière. Ces réformes, a rappelé le directeur de cabinet, ont permis d’améliorer les indicateurs dans divers secteurs. Le ratio de mortalité maternelle est passé de 890 décès maternels pour 100.000 naissances vivantes en 1990 à 781 en 2005 puis à 436 décès maternels pour 100.000 naissances vivantes en 2015. La cible étant 233 décès maternels pour 100.000 naissances vivantes à l’horizon 2030.
Pendant plusieurs années, a poursuivi le directeur de cabinet, le Congo a entrepris l’intégration des services de planification familiale aux niveaux périphérique et intermédiaire de la pyramide sanitaire.
A l’instar de certains pays d’Afrique, notamment le Mali, le Burkina-Faso et la Mauritanie, le Congo s’est lancé dans le processus d’évaluation des coûts de ces résultats transformateurs au niveau national et d’élaboration de son dossier d’investissement. Il a bénéficié de l’appui technique d’Avenir Healh, du bureau régional et d’un consultant international pour élaborer le document qui sera présenté lors de la table ronde nationale.

Aybienevie
N’KOUKA-KOUDISSA