Le ministère de l’Economie, du plan, de la statistique et de l’intégration régionale, avec les agences du Système des Nations Unies et l’appui du bureau du coordonnateur-résident ont harmonisé au cours d’un atelier tenu du 27 au 29 juillet 2022 le plan cadre des Nations Unies pour l’aide au développement (UNDAF) 2020-2024, pour assurer son alignement aux axes stratégiques du nouveau PND (Plan national de développement) 2022-2026.

Les travaux de cet atelier, placés sous la supervision de Mme Françoise Mianda, conseillère en droits de l’homme du bureau du coordonnateur-résident du système des Nations Unies au Congo, ont été facilités par Daniel Mikayoulou, consultant international. L’objectif étant de produire un cadre de coopération conforme aux orientations de la redéfinition éventuelle des rôles des partenaires.
Une centaine de participants issus des administrations publiques, des agences des Nations Unies, du secteur privé et des organisations de la société civile ont pris part à l’atelier. Les échanges ont porté sur les priorités, notamment la gouvernance, le capital humain et la diversification de l’économie. L’analyse commune a proposé de nouveaux produits en se basant sur les théories du changement et les choix stratégiques du PND. Les participants ont affiné les produits que sont les six piliers du PND et les indicateurs à déterminer les valeurs de référence, les cibles, les sources de vérification, les hypothèses et les risques. Ils ont contribué à l’élaboration du cadre des résultats et à la rédaction de l’UNDAF révisé, en tenant compte des nouvelles priorités nationales déclinées dans le PND.
Pour Mme Françoise Mianda, l’objectif a été atteint. «Les participants ont pu réviser les différents piliers de développement qui sont dans l’UNDAF et émettre les hypothèses sur les risques. Si jamais, on n’arrive pas à faire ce qui est à faire, on n’arrivera pas aux résultats. Le travail accompli est satisfaisant. Mais, nous allons encore peaufiner dans quelques jours en réunion technique, ce qui a été fait à cet atelier et il s’en suivra après l’atelier national de validation», a-t-elle expliqué.
De son côté, Mme Suzanne Somboko, directrice du partenariat bilatéral et multilatéral au ministère du plan, a confirmé que le Gouvernement du Congo attend du système des Nations Unies qu’il révise son cadre de coopération. «Aujourd’hui, nous avons un plan national de développement 2022-2026. Notre partenaire vient pour nous aider à réaliser notre développement. A ce titre, ses interventions doivent s’aligner aux priorités de notre pays. Le PND a défini des axes stratégiques pour réaliser le développement du Congo sur une période quinquennale. Notre partenaire doit, également, voir ce qu’il doit faire pour nous permettre, nous, Gouvernement du Congo, d’atteindre les objectifs que nous nous sommes assignés dans le cadre du PND 2022-2026», a-t-elle précisé.
Six axes sont prioritaires pour le développement du pays dans le PND 2022-2026, dont la diversification de l’économie (l’agriculture, l’industrie, des secteurs porteurs de croissance, tels que le numérique, l’immobilier). Toutes ces priorités ne figuraient pas dans le PND 2018-2022. Alors que le cadre de coopération des Nations Unies était aligné sur l’ancien PND dans lequel il n’y avait que trois axes : la gouvernance, le capital humain et la diversification de l’économie. Il a fallu donc harmoniser ce cadre avec le nouveau PND.

Philippe BANZ