Après le coup d’essai de 2021, la ville de Cape Town, en Afrique du Sud, a, une nouvelle fois de plus, abrité la Semaine africaine de l’énergie (Africa energy week). L’acte 2 du plus important événement énergétique pour l’Afrique s’est déroulé du 18 au 21 octobre 2022. Le Congo y était représenté par le ministre des Hydrocarbures, président de la conférence ministérielle de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), Bruno Jean-Richard Itoua.

Organisée par la Chambre africaine de l’énergie, dont le président exécutif est le Camerounais N.j Ayuk, cette rencontre était placée sous le thème: «Explorer et investir dans l’avenir énergétique de l’Afrique, tout en créant un environnement favorable». Elle a réuni les leaders africains de l’énergie et les parties prenantes au niveau mondial, lesquels ont eu un dialogue intense sur le secteur énergétique africain.
En termes de chiffres, au total plus de 5000 participants, plus de 175 conférenciers internationaux et plus de 21 ministres issus d’Afrique et du reste du monde ont pris part à l’événement. Au menu: des tables rondes, des forums d’investisseurs, des fonctions de réseautage et des cérémonies de signature d’accords couvrant l’ensemble du secteur et de la chaîne de valeur de l’énergie en Afrique.
Pour Bruno Jean Richard Itoua, le moment est venu d’aller vers un plan global pour l’Afrique, pour résoudre les problèmes énergétiques de ce continent. «Nous aurons, d’ici-là, la Cop27. L’Afrique doit être le point de départ pour avoir un plan énergétique africain. Et c’est important d’avoir une voix africaine, une seule voix, pour dire ce que nous pensons, ce que nous voulons, ce que nous souhaiterions pour nos populations. En utilisant nos chercheurs, et nos ressources, et spécialement dans le domaine de l’huile et du gaz, ça n’a pas de sens d’avoir autant de chercheurs dans le domaine de l’huile et du gaz et d’exporter ces ressources, et justement, et que cela ne serve qu’à développer les pays à l’étranger, et que nous sommes en train de voir les mêmes valeurs, 600 millions de personnes qui n’ont pas accès à l’énergie, ça n’a pas de sens d’avoir autant de gaz à disposition. Chaque jour, nous sommes en train de découvrir des pays qui ont des ressources gazières, je pense que le dernier pays qui a découvert cela, c’était la Namibie, il y avait la Côte d’Ivoire, le Sénégal, et ainsi de suite. Ayant de pleines potentialités en gaz, et nous sommes toujours en train de dire que nous avons 900 millions de personnes qui n’ont pas accès au gaz de cuisson. Il est important de faire un progrès, de façon à pouvoir affronter la sécurité énergétique et de réellement trouver des solutions à ces problèmes de pauvreté énergétique», a affirmé le ministre congolais, à l’ouverture de la cérémonie. Un moment qui a été également marqué par l’intervention en visio-conférence des Présidents ougandais, Yoweri Museveni, et mozambicain, Filipe Nyusi.
L’un des faits marquants de la deuxième édition de la Semaine africaine de l’énergie a été la remise du Prix Mohammed Barkindo (du nom de l’ancien secrétaire général de l’OPEP, de nationalité nigériane, décédé quelques mois après la fin de son mandat) au ministre Bruno Jean Richard Itoua. Ce, pour ses œuvres dans le secteur des hydrocarbures. Cette distinction lui a été décernée par le secrétaire général de l’OPEP, le Koweïtien Haitham Al-Ghais.

Véran Carrhol YANGA