Les enseignants volontaires ont organisé la semaine dernière un méga concert de casseroles et de sifflets au cœur du centre-ville, perturbant quelque peu la circulation. Ils revendiquent le paiement de huit mois de salaires impayés et promettent de ne pas reprendre le chemin de l’école au titre de l’année 2020-2021 si la situation n’est pas réglée.

Ces enseignants devaient recevoir une somme de 50 à 75 000 F.CFA, en attendant leur intégration progressive à la Fonction publique. Ils déplorent la lenteur administrative qui les pénalise.
Triste de voir ces enseignants revendiquer leur salaire et attendre leur intégration à Brazzaville tandis que chaque année il y a des concours militaires qui s’organisent avec intégration à la fin des formations. Pourquoi ne pas donner de la valeur à ces hommes et femmes qui apportent du savoir?
Les ministères sont remplis d’enseignants dont la valeur est reconnue. Mais dans les villages, il y a pénurie d’enseignants. Ce sont les volontaires et vacataires qui comblent les vides aux quatre coins du pays. «On va inaugurer l’université de Kintélé alors qu’il y’a des enseignants qui n’ont pas de salaires depuis huit mois», déclare une internaute. «Quand est-ce que les ministres accuseront aussi huit mois de salaires impayés», s’indigne un autre.
A noter que la rentrée scolaire pour le cycle primaire et secondaire est fixée au 12 octobre 2020 sur l’ensemble du pays.

Stepha BOYABE