Les acteurs de l’Enseignement technique se sont retrouvés du 27 au 29 septembre 2022 pour la 25e session du Conseil national de l’enseignement technique et professionnel. Les travaux, placés sous la houlette de Ghislain Thierry Manguessa Ebome, ministre de l’enseignement technique et professionnel se sont tenus à l’école paramédicale et médico-sociale Jean Joseph Loukabou.
Ces assises ont porté sur la mise en oeuvre des réformes dans le sous-secteur de l’Enseignement technique.
Principal pourvoyeur d’emplois des jeunes et d’une main d’oeuvre qualifiée aux entreprises, ce sous-secteur reste cependant confronté aux problèmes d’efficacité du système et d’insuffisance d’infrastructures de formation et surtout de l’insuffisance des ressources humaines et pédagogiques.
S’inscrivant dans la droite ligne des états généraux de l’éducation, les acteurs du secteur technique et professionnel vont tenter pendant trois jours d’apporter des réponses idoines aux maux, afin de se situer au diapason des attentes des pouvoirs publics et des populations. Il s’agit d’entamer des réformes sur les plans institutionnel, pédagogique et infrastructurel.
Au nombre des points prioritaires au cours de ce conseil, figurent la refonte de l’organigramme du ministère de l’Enseignement technique et professionnel et la réforme du système d’évaluation des examens et concours professionnels ainsi que la numérisation des administrations.
Les participants sont aussi appelés à réfléchir sur les moyens de constituer un fichier unique du personnel et des élèves du sous-secteur.
Des réflexions seront également menées sur l’amélioration des conditions d’études des apprenants et sur leur orientation après l’obtention du Brevet d’études techniques (BEP). Le ministère prévoit l’ouverture des collèges et lycées d’enseignement technique dans les localités de Gamboma, Nkayi, Madingou, Boundji , Kibouendé, Odziba, Sembé et Makabana. Des centres de formation sont aussi prévus à Boko et Mokeko.
Des lycées professionnels de type bac+2 verront le jour, afin de permettre aux bacheliers du secteur de poursuivre des études dans leur filière. Il a été constaté que 70% des bacheliers du secteur n’ont pas accès aux études supérieures en raison du manque de structures de formation adaptée.
Ce processus de réforme des établissements technique et professionnel devra aboutir à la nationalisation du Brevet de technicien supérieur (BTS).
Par ailleurs, l’école paramédicale et médico-sociale Jean Joseph Loukabou devra également bénéficier d’une cure de modernisation, a signifié Ghislain Thierry Manguessa Ebomé.
Engagées dans un contexte de la réalisation des Etats généraux, ces réformes du département de l’enseignement technique et professionnel devront s’appuyer sur les acquis des projets de développement des compétences pour l’employabilité (PDCE) et le projet de développement des compétences humaines (PDCH) que le ministère met en œuvre avec l’appui de la Banque mondiale.

Germaine NGALA