Le septuple Ballon d’or et légende du FC Barcelone, Lionel Messi, a créé la sensation en notifiant ses envies de départ à ses dirigeants. La presse internationale s’est emparée frénétiquement de l’événement. Et la planète-foot s’est agitée. Finalement, il n’en sera rien.
Pendant dix jours, on a évalué les retombées de ce que l’on appelle la «bombe Messi». L’international argentin est passé à l’offensive comme seul il sait le faire. Sa cible favorite étant non pas le but adverse mais son président, Josep Maria Bartomeu vers qui il a dirigé directement ses flèches. Il le juge hypocrite et irrespectueux, puis l’accuse de gestion catastrophique du club. «J’ai dit à la direction du club que je voulais partir, tout au long de la saison. Mais le président me disait toujours qu’on en parlerait plus tard. Il ne faisait pas attention à ce que je disais. J’ai été contraint d’envoyer un recommandé pour qu’on m’écoute. Je pensais que c’était le moment, que le club avait besoin de gens plus jeunes et je pensais avoir terminé mon cycle ici. Ce fut une année difficile ; j’ai beaucoup souffert à l’entraînement, dans les matches et dans les vestiaires. Finalement le président n’a pas tenu sa parole», a-t-il dit.
L’Argentin disposait d’une clause spéciale à activer pour partir libre, mais elle devait être activée avant le 10 juin. Le joueur et son entourage considéraient qu’en raison d’une fin de saison si particulière (COVID-19, arrêt et prolongation de la saison au-delà du mois de juillet), cette clause tenait toujours. Le club n’a rien voulu savoir.
Voilà qui était suffisant pour ébranler et diviser l’opinion sportive. D’où les interventions à tous les niveaux. Le roman se vend bien.
Messi a-t-il tort ou raison? Des voix plus autorisées ont répondu à la question, notamment le président de la Ligue espagnole, Javier Tevas. Ce dernier a estimé que l’interprétation du contrat faite par le clan Messi était «hors contexte» et «très éloignée» des termes du document.
Messi s’est alors fait une raison face à la complexité de la situation. Il a finalement décidé de rester au FC Barcelone. «Je n’irais jamais au tribunal contre le club de ma vie», a-t-il déclaré. Mais ce n’est pas pour ça qu’il abandonne le combat contre son président. «Je n’étais pas content et je voulais partir. Je n’ai pas été autorisé à le faire et je resterai au club afin de ne pas entrer en conflit juridique.»
Messi n’ira donc nulle part, même si la crise reste. Il retrouvera ses coéquipiers timidement. Mais il retrouvera au fil des semaines, et son capital de moral et son sourire. Ouf ! le feuilleton a pris fin. Bien sûr, «la plaie guérie et cicatrisée, les mouches sont confondues», lancent à leurs rivaux les supporters congolais du Barça.

Jean ZENGABIO

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