D’une manière générale, hommes ou femmes de n’importe quel âge peut pratiquer le karaté. Mais un minimum d’efforts physique s’impose. Au fur et à mesure que l’entrainement gagnera en intensité, la pratique quotidienne exigera davantage de volonté et d’endurance sans jamais dépasser les limites du possible. Tout dépend du but visé par l’apprenant. Si on veut rester au stade de l’amateurisme, cas le plus fréquent rencontré dans les dojos, on peut ne pas aller plus loin que d’autres athlètes acharnés, passionnés de la recherche de l’union «corps-esprit». Mais, honnêtement, en restant au stade de l’amateurisme, le karatéka n’obtiendra rien d’important, ni en technique ni surtout en esprit. Le karatéka pratiquera une technique de défense d’efficacité très moyenne, il ne sortira pas transformé par cette expérience. Nombreux pratiquants enthousiastes au départ ont raccroché définitivement leur keikogi (vêtement pour l’entrainement) sans avoir rien obtenu de plus qu’avant leur venue au karaté.
Par contre pour ceux qui sont ambitieux et honnêtes envers eux-mêmes, l’adhésion à un club prend du sens. Elle devient un engagement solennel ; celui de ne jamais abandonner, quoi qu’il arrive et quelles que soient les faiblesses.
Pour les enfants de moins de dix ans, l’apprentissage des techniques du karaté a un aspect d’une culture physique préparatoire. Ils ne pratiqueront que le ki-hon (exercices dans le vide) et éviteront les kumité (combats).
Que doit-on faire pour devenir un karatéka de haut niveau? C’est simple: suivra avec passion chaque cours. Être ponctuels aux horaires prévus pour les entrainements. Même malade, il faut s’efforcer d’assister aux séances afin de ne rien manquer du cours technique. Participer si cela est possible aux stages de perfectionnement et de renforcement des capacités, car on rencontrera dans son parcours d’autres karatékas de formation et de styles différents. Cela va enrichir à coup sûr une expérience. En général, chaque entraînement doit apporter quelque chose de nouveau. Si on en a les moyens, se procurer les brochures éditées par les sempai (vieux maîtres), et regarder les films tournés par les fédérations japonaises de karaté qui ont connu la participation des grands experts.

Equateur Denis NGUIMBI