Home International GABON : Le dialogue national dans une phase décisive

GABON : Le dialogue national dans une phase décisive

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L’ambiance de la salle pendant les travaux

Les 676 participants au Dialogue national inclusif sont entrés, lundi 8 avril dernier dans le vif du sujet. Après un démarrage poussif pour des raisons logistiques, les travaux en commissions ont véritablement commencé. Chaque commission et sous-commission épluche déjà les dossiers pour faire le diagnostic des problèmes par secteur et proposer des solutions pérennes pour le Gabon de l’après-transition.

Ambiance studieuse dans tous les espaces de travail. Sylvain Mayabith de l’Organisation nationale des employés du pétrole, est dans la sous-commission qui planche sur le Code du travail: «Nous voulons que la précarité de l’emploi cesse. Que les travaux de contrats de moins d’un mois s’arrêtent et que les inspecteurs soient revêtus de l’autorité pour faire appliquer et respecter les notions de Code du travail».

MGR
Mgr Jean Patrick Iba-ba

Ancien candidat à l’élection présidentielle, Joachim Pambo Mbatchi a été affecté dans la commission Travaux publics. Il estime que «le Gabon est un pays à refaire. Il va donc falloir proposer la construction de routes sur l’ensemble du territoire national».
L’archevêque de Libreville, Mgr Jean Patrick Iba-ba, président du Dialogue et les membres de son bureau ont fait le tour des commissions, lundi 8 avril 2024, pour s’assurer du bon démarrage des travaux. Dans la sous-commission Formation où se trouve Célestin Boundzanga, les participants s’aperçoivent «la formation est un pan important pour la refondation du pays».
Ce premier jour a été consacré à la méthodologie de travail et jusqu’à la fin de la journée, il y avait encore des problèmes logistiques, notamment la confection des badges. Le professeur Noël Boundzanga préside la très sensible commission Politique, chargée d’ébaucher des réformes sur le pouvoir, les institutions, les élections… Il est conscient des enjeux: «Le processus de démocratisation a échoué. Et donc, c’est normal que les Gabonais fassent attention à ce qui sortira de la commission Politique. Il y a une pression, que les commissaires ressentent, mais cela me paraît aussi tout à fait normal. Dans tous les cas, si les uns et les autres sont prêts à respecter les textes qui seront écrits et donc qui sortiront de là, tout se passera bien», a-t-il dit.
Le travail pour le président de la commission Politique «c’est d’abord d’assurer la viabilité des textes et les produire dans un environnement consensuel. Il va y avoir des échanges houleux parfois vifs, sur la vie politique; parfois, des explosions de colère, mais qui ne peuvent remettre en cause la qualité et la sérénité des débats». D’après lui, «les Gabonais attendent des propositions claires, nettes et précises». Il ne pense pas que «quelqu’un s’amusera à troubler l’ordre des discussions».

Gaule D’AMBERT

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