Dans la perspective d’améliorer les conditions des femmes évoluant dans le domaine de la santé, l’Organisation mondiale de la santé (OMS), en partenariat avec le ministère de la Promotion de la femme, a initié un programme intitulé ‘’Leadership et excellence pour l’amélioration de la performance dans le secteur de la santé (LEAPSS)’’. Son lancement officiel a eu lieu le 18 novembre 2021 à Brazzaville, en présence de la ministre de la Promotion de la femme, Ines Nefer Ingani.

Dans le cadre de l’accélération de la mise en œuvre des Objectifs du développement durable (ODD) à l’horizon 2030, le renforcement du leadership des femmes pour tendre vers l’égalité de genre et l’autonomisation des femmes s’avère important, particulièrement au Congo où les femmes représentent 52% de la population.
Des analyses menées dans différents secteurs notamment celui de la santé ont démontré que de nombreuses inégalités persistent envers les femmes dans les sphères de leadership et de prise de décision où elles ne sont pas suffisamment représentées. Le programme ‘’Leadership et excellence pour l’amélioration de la performance dans le secteur de la santé (LEAPSS)’’ tentera tant soit peu d’apporter des pistes de solutions à travers le renforcement des capacités des femmes de ce secteur.
Ce programme est justifié par le fait que d’une part, il s’accorde avec la vision du Président de la République, déclinée dans son programme de société: «Ensemble poursuivons la marche» dans l’axe 4: le progrès social pour tous, et d’autre part, de la certitude qu’il n’y aura pas de plus grand bond en avant pour l’humanité sans la réalisation d’une véritable égalité pour les femmes et la reconnaissance véritable de leur potentiel, de leur valeur et de leur force, a indiqué la ministre de la Promotion de la femme, pour qui cette initiative est à saluer, car elle créée les conditions pour une meilleure compréhension du leadership féminin et des actions à mener pour son amélioration au Congo. «La promotion de l’équité de genre et la démarginalisation des femmes est aujourd’hui un principe qui est accepté comme étant essentiel pour le développement humain et l’éradication de la pauvreté. Ainsi, nous devons nous convaincre de contribuer de manière significative à un développement humain durable, au renforcement des pouvoirs économiques des femmes … », a dit Ines Nefer Ingani saluant le soutien constant de l’OMS aux efforts menés pour l’éradication de la pauvreté au sein des groupes vulnérables.
Sur la portée de ce projet, le représentant de l’OMS au Congo, Lucien Manga, a rappelé que le développement ne peut se faire sans la femme. «Nous avons tous, à un niveau ou un autre la responsabilité d’encourager, de soutenir chaque femme non seulement pour son propre épanouissement, mais pour l’épanouissement de la société dans laquelle elle se trouve. Dans le secteur de la santé, la proportion des femmes compétentes et qui se trouvent au niveau des responsabilités de prise de décisions et de leadership est faible… Nous devons tout faire pour que les femmes qui animent ce secteur soient, elles aussi, les plus performantes dans leur niveau de responsabilité».

Germaine NGALA