Le bilan de l’explosion et de l’incendie du principal dépôt de carburant de Guinée, qui se sont produits dans la nuit de dimanche 17 à lundi 18 décembre 2023 dans le centre-ville de Conakry, est passé de 18 à 23 morts et 241 blessés. Mercredi 20 décembre, le colonel Mamadi Doumbouya, président de la transition guinéenne a décrété trois jours de deuil national à partir du jeudi 21 décembre.
D’après Alphonse Charles Wright, ministre de la Justice, le procureur de la République a ouvert des enquêtes judiciaires contre X à la fois pour des faits présumés d’incendie volontaire du dépôt d’hydrocarbures de Kaloum, mais aussi pour destruction, homicide et coups et blessures volontaires.
La justice guinéenne a annoncé la mise en place d’un pool d’enquêteurs, composé de la gendarmerie, de la police et de la protection civile. Pour les besoins d’enquêtes et pour des raisons de sécurité, la zone impactée par le sinistre, notamment le quartier de Coronthie reste fermée au public.
Les autorités recommandent toujours le port du masque dans la commune de Kaloum, du fait des fumées toxiques qui s’échappent du lieu de l’incendie. Face aux inquiétudes des Guinéens quant à la pénurie de carburant, le Gouvernement rassure sur les stocks. Selon les autorités, le pays peut pas s’appuyer sur le stock de gasoil disponible, car cinq bacs du grand dépôt de Coronthie n’ont pas été touchés. Ce dépôt a une capacité de 63 millions de litres de gasoil, 20 millions de fuels lourds. L’urgence désormais, c’est donc l’approvisionnement en essence. La Guinée est en train de négocier avec les voisins comme la Côte d’Ivoire et la Sierra Leone.
S’agissant des inquiétudes sur une éventuelle et logique flambée de prix après la perte engendrée par l’incendie, le Gouvernement a assuré «qu’il n’y aura pas de surcoût».
Alain P. MASSAMBA
