Initiée par la Commission Plan, infrastructures et aménagement du territoire de l’Assemblée Nationale, le ministre Jean Jacques Bouya de l’Aménagement, de l’équipement du territoire et des Grands travaux, a effectué une tournée mardi 30 juin 2020 sur différents chantiers: Travaux d’aménagement et de bitumage de l’avenue Edith Lucie Bongo et de la voie d’accès à la mairie de Mfilou réalisés par la Société générale d’entreprise construction (SGE-C), travaux de traitement de l’érosion de Mfilou ainsi que d’aménagement et bitumage de la route de la Corniche de Brazzaville tronçon Mami-Wata-Case de Gaulle exécutés par l’entreprise China Road and bridge corporation (CRBC).

Le ministre était accompagné de Dieudonné Bantsimba, maire de Brazzaville et d’une forte délégation de députés.

Le tronçon Edith Lucie Bongo s’étend sur 512.00 m allant du rond-point Sclog à l’école de police de Mpila. Les travaux réalisés par l’entreprise SGE-C concernent la couche de fondation (sable limoneux jaune 30 cm), la couche de base (tout venant-concassé 25 cm), la couche de roulement (béton bitumineux 5cm). La deuxième étape de la visite a concerné les travaux d’aménagement de la voie d’accès à la mairie de Mfilou. Les travaux en cours d’exécution consistent en un curage des caniveaux, le remblai de la griffe d’érosion en sable jaune, la démolition des ouvrages affaissés dans la zone érodée, le déblai et les purges des sols impropres. La structure de la chaussée à reconstituer concerne la couche de fondation (30 cm d’épaisseur en sable rougeâtre), la couche de base (20 cm d’épaisseur en TVC 0/25) et la couche de roulement (6 cm d’épaisseur en BBSG). Les travaux à réaliser sont: la reconstruction de la chaussée et des différents ouvrages d’assainissement détruits par les eaux de ruissellement, le réglage et le traitement des talus en perrés maçonnés et gabions, la réhabilitation des trottoirs, des bordures et des accès aux riverains…
Cette chaussée a souligné le ministre Jean Jacques Bouya, a été réalisée à presque 90%. «Du fait que cette chaussée n’a pas été revêtue, le ruissellement des eaux venant de la partie de l’hôpital a complètement chaluté la chaussée et tout a été emporté: il faut recommencer».
Le ministre a mis les populations en garde contre l’incivisme. «Là où la rivière Mfilou prend sa source, il y a des gens qui ont construit sur la canalisation. Les eaux se créent un chemin elles-mêmes et créent des catastrophes énormes. Il faut interdire certaines pratiques aux populations», a-t-il dit.
Cap a par la suite été mis sur le chantier des travaux de traitement de l’érosion de Mfilou. Concernant les travaux à réaliser, il s’agit de la construction d’un collecteur de 1200 m pour pallier aux éventuels ensablements de la chaussée, la réhabilitation de la chaussée sur le tronçon rond-point GPC-Mouhoumi, la réhabilitation de la chaussée sur le tronçon rond-point Mouhoumi-rond-point Ngambio, la réhabilitation de la chaussée sur le tronçon rond-point Mouhoumi-église St Michel, le désensablement de la chaussée sur le tronçon rond-point Mouhoumi-église St Michel (41 336,38 m3 à désensabler), travaux de stabilisation de la zone de l’école Itsali menacée par l’érosion, etc.
Jean Jacques Bouya a reconnu que ce chantier était un vrai désastre: «il y a un travail important, énorme à faire. Déjà un désensablement de près de 41 000 m3 à décaisser, il n’est pas possible de le faire en un mois, il doit y avoir un travail important parce qu’il faut limiter le sable. Il faut qu’il y ait une grande canalisation dans les hauteurs pour capter les eaux, parce que celles-ci apportent le sable. Il est important de bitumer cette route, les travaux sont en cours, les ressources sont rares. Le Gouvernement met tout en œuvre pour que cela se fasse. Nous voyons des maisons englouties, en dehors de la canalisation enterrée le long de la route. On ne peut pas dire que les travaux seront achevés a la fin de la saison sèche», a-t-il déclaré.
La visite des travaux d’aménagement et de bitumage de la route de la Corniche de Brazzaville a clos cette tournée. Ici, les travaux à réaliser concernent le traitement de la source avec les drains transversaux, la reconstruction du mur de soutènement sur 190m, la reprise de la chaussée sur environ 240 m, l’exécution de 680 inclusions rigides de 15m de profondeurs sous la semelle du mur de soutènement sur environ 222 m de long et 13 m de profondeur.
«Aujourd’hui il est clair que le mur de soutènement, c’est du béton véritablement armé. Il faut un mois ou plus pour casser ce béton. L’ouvrage était bien réalisé, il y a eu des pluies exceptionnelles et des phénomènes qu’on découvre aujourd’hui. Depuis qu’il y a eu ces pluies d’eau nous remarquons que même de l’autre côté de la corniche, il y a des sources qui se sont créées et qu’il va falloir traiter. D’ici trois mois, la chaussée sera reconstituée en dehors du béton, et nous pouvons battre des palplanches. Nous sommes satisfaits de l’engagement des experts», a-t-il précisé.
Jean Didace Moussodia, membre de la commission, s’est réjoui de la manière dont les travaux se font. «Nous sommes convaincus que nous sommes dans la bonne voie. Nous allons continuer à jouer notre rôle de représentant du peuple pour voir exactement ce qui se fait actuellement», a-t-il dit.

Aybienevie
N’KOUKA-KOUDISSA