Le ministère de l’Enseignement technique et professionnel à travers le Projet de développement des compétences pour l’employabilité (PDCE) a procédé à la validation du cadre national de certification professionnelle. L’atelier relatif à cette validation s’est tenu le 27 septembre dernier à Brazzaville. «Notre devoir n’est pas de copier et de coller ce qui, peut-être a réussi ailleurs, mais de construire un dispositif susceptible d’aider à l’élaboration des références et certifications professionnelles nécessaires à la bonne marche de l’économie», a déclaré Thierry Ghislain Maguessa Ebome, ministre de l’Enseignement technique et professionnel, à l’ouverture de l’atelier.

L’atelier de validation du cadre national de certification professionnelle fait suite à l’atelier de validation du rapport sur les métiers porteurs au Congo tenu le 15 septembre. Fruit du partenariat entre le Congo et la Banque mondiale.
Ce cadre validé va permettre de poser les jalons de la refondation globale et progressive du système de formation professionnelle et qualifiante. «C’est un outil qui nous permettra à court et à moyen terme de briser le mythe du diplôme en construisant avec impatience et intelligence une relation progressive avec le monde de l’emploi… Je dois préciser que la certification ne vient pas mettre fin à la formation professionnelle, bien au contraire, elle complète celle-ci en offrant plus d’opportunités d’emplois à la jeunesse», a précisé le ministre Maguessa. Aussi a-t-il ajouté que la certification va permettre de recadrer l’exclusivité longtemps accordée aux formations diplômantes pour basculer dans un système de compétences. Elle ouvre le formel à l’informel.
La certification professionnelle est une approche à soutenir. Le ministre de l’Enseignement technique estime que c’est un levier pour affiner et affirmer la nouvelle génération des diplômes que délivrent et délivreront le ministère, à l’instar du baccalauréat professionnel dont les lignes de démarcation avec le baccalauréat classique ne sont pas encore assez visible. «Ce droit à la reconnaissance qu’offre la certification professionnelle intègre la nécessité de promouvoir un Etat protecteur, juste et équitable, leitmotiv de l’action du Gouvernement».
Le PDCE, à travers ce cadre voudrait élargir le champ de la consultation sur la question cruciale de la certification professionnelle et apporter sa contribution à la réforme du sous-secteur de l’enseignement technique et professionnel, s’est réjoui Auxence Léonard Okombi, coordonnateur du PDCE.
Seules les formations obéissant à ce dispositif pourront être certifiées et reconnues par l’Etat en permettant leur comparabilité avec les cades nationaux des autres pays. Le ministère de l’Enseignement technique a bénéficié de l’appui du cabinet ‘’Expertise France’’ de l’Agence française de développement dans l’élaboration de ce cadre.
A noter que le PDCE est cofinancé par la Banque mondiale et le Gouvernement congolais depuis 2014. Le projet a bénéficié d’un financement additionnel de la Banque mondiale de près de 8 milliards de Fcfa. Ce financement sera affecté à la poursuite des activités de formation des jeunes, en vue de leur insertion professionnelle sur le marché du travail.

Esperancia
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