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JEUX DE LA FRANCOPHONIE : Ruée vers l’or à Kinshasa

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Comme prévu, la 9e édition des Jeux de la Francophonie a été lancée vendredi 28 juillet 2023 à Kinshasa. Quelque 3000 sportifs et artistes sont engagés pour les 10 jours de compétition dans neuf disciplines sportives et 11 disciplines culturelles. C’est pour les médailles qu’ils sont là, moins pour le tourisme ou le défaitiste «l’essentiel est de participer». La cérémonie d’ouverture de cet événement international, au double volet sportif et culturel, s’est tenue au Stade des Martyrs. Les représentants d’une trentaine de pays francophones, parmi lesquels le Congo, ont pris part à la grande parade organisée en présence du président de la République Démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Le football, la lutte libre, l’athlétisme, le basket féminin et le tennis de table ont été les premières disciplines lancées. Mais, frileux est le tournoi de football. Tous ses participants ne sont pas là, huit pays sur les seize qualifiés s’étant défilés les uns après les autres. D’où l’agacement de ceux qui espéraient des confrontations plus denses et explosives. Et finalement, le tournoi ne concerne plus que neuf pays : RDC et Bénin (Poule A), Congo, Sénégal et Burkina Faso (Poule B), Cameroun, Liban et Niger (Poule C). Qu’importe. Les matches se déroulent quand même.

Le lutteur congolais Raby Bapelekia exhibant sa médaille de bronze
Le lutteur congolais Raby Bapelekia exhibant sa médaille de bronze

Combien de pays se sont-ils déjà offerts des médailles? Il en existe puisque chaque jour est organisée une cérémonie protocolaire de remise des médailles. Le Congo figure parmi ces pays. La première médaille du Congo est venue de la lutte, une discipline mineure. L’heureux récipiendaire est le jeune Raby Bapelekia qui a terminé ses combats avec le bronze au cou dans la catégorie des 65 kg. D’autres lutteurs l’ont suivi : Erica Deborah Ngakali qui est montée sur la troisième marche du podium chez les moins de 76 kg dames et Jean Claude Atongui qui a fini aussi en bronze chez les moins 79kg hommes.
L’athlétisme congolais a eu aussi ses premières médailles, elles sont en bronze au cou du lanceur de marteau Roméo Manzila Mahambou et de la sprinteuse Natacha Ngoye Akamabi (100m).
On attend que d’autres sportifs ou artistes congolais éclatent, malgré une préparation approximative. Ce qui est sûr, la moisson congolaise ne sera pas abondante. En effet, les grandes moissons sont la chasse gardée des pays qui ont une culture de préparation. Le Congo n’émarge pas à cette catégorie. Il ne sait plus se préparer pour les grandes compétitions. Néanmoins, les maigres espoirs du Congo reposent uniquement sur l’athlétisme, le football et, peut-être, le judo.
Par le passé, le football congolais a remporté deux fois la médaille d’or à ces Jeux : en 2009 à Beyrouth, au Liban, et en 2013 à Nice, en France. Il y a eu aussi la médaille d’argent en 1997 à Antananarivo, à Madagascar, et la médaille de bronze en 1989 à Casablanca, au Maroc, puis en 1993 à Paris, en France. L’athlétisme a pris le relais en 2017 à Abidjan, en Côte d’Ivoire, à travers la sprinteuse Natacha Ngoye Akamabi (100 et 200m) et le lanceur Franck Elemba (Poids), deux médailles d’or, pour la première, et une or pour le second. Que nous réserve l’édition 2023? Nous y reviendrons à l’heure des bilans.

Guy-Saturnin MAHOUNGOU

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