Le sénateur Juste Justin Goma Gabou, membre de la Commission défense et sécurité du sénat vient de créer une coopérative agro-pastorale dénommée «Ya Dïyi» pour la production de miel à la ruche. En vue de partager sa vision, Juste Justin Goma Gabou a fait une communication devant les sénateurs jeudi 9 décembre dernier au Palais des congrès à l’occasion de la 13e session ordinaire budgétaire du sénat.

Le sénateur a rappelé que «l’apiculture est une branche de l’agriculture qui consiste à élever les abeilles dans le but d’exploiter les produits de la ruche qui sont le miel, la cire, la gelée royale, le pollen, la propolis, le venin d’abeille, largement utilisé dans les traitements des douleurs de certaines maladies inflammatoires. L’apiculture ou l’élevage des abeilles est une filière peu connue et peu pratiquée dans notre pays. D’où, il faut la valoriser et la développer», a-t-il estimé.
Il a fait savoir que des pays comme le Cameroun, le Rwanda, l’Angola qui se sont lancés dans le secteur apicole, tirent profit des dividendes de cette activité prometteuse. «Des milliers de tonnes de miel et d’autres produits de la ruche sont exportés vers l’extérieur, contribuant au produit intérieur brut (PIB) de leurs pays respectifs. Les Gouvernements n’hésitent pas un seul instant à solliciter des financements auprès des bailleurs de fonds pour développer ce secteur qui contribue efficacement à la diversification de leurs économies. Pour cela, la coopérative qui produit déjà du miel, de la cire, de la propolis et, dans un avenir proche, du pollen, de la gelée royale et du venin d’abeille, compte à son actif 2000 ruches piégées pour un ratio de près de 450 petites ruches installées dans les départements du Kouilou, de la Bouenza, de la Likouala, de la Sangha et du Pool. L’objectif à court terme de la coopérative Dïyi est d’étendre cette activité dans d’autres départements du Congo», a dit le sénateur.
Pour maximiser la production du miel et des autres produits de la ruche ainsi que la protection des abeilles, la coopérative a créé un centre de formation en apiculture. Elle compte à son actif cinq promotions d’étudiants et possède plusieurs hectares de terres pour la plantation des mellifères.
En vue de développer cette activité et parvenir à de bons résultats, les pouvoirs publics doivent encourager de telles initiatives et octroyer des financements aux ayants droit. Ainsi, le sénateur a mis en place plusieurs axes stratégiques entre autres: L’utilisation des techniques garantissant la protection de l’environnement à travers l’abeille; l’installation d’une usine de fabrication des ruches; la capture des abeilles dans des ruches adaptées à travers le suivi et la récolte du miel; la création d’une école de fabrication de ruches pour une apiculture professionnelle.
«En effet, l’usine de fabrication des ruches dispose d’une capacité de production d’environ 30 ruches par jour. Pour cela, l’apiculture peut générer des emplois et revenus très importants hors pétrole, seul ressource qui garantit l’économie congolaise», a-t-il souligné
La diversification de l’économie congolaise par des initiatives privées est importante.

Pascal BIOZI KIMINOU