Ce vendredi 17 juillet se tiennent dans les tribunaux de Grande instance de Dolisie et de Sibiti les procès de quatre personnes poursuivies pour préjudice écologique. Elles sont soupçonnées d’avoir abattu, détenu et circulé illégalement avec des trophées d’espèces animales intégralement protégées. A Dolisie, deux trafiquants présumés de produits de faune, arrêtés le 16 octobre 2019 en flagrant délit de détention, circulation et tentative de commercialisation d’une peau et des dents de panthère, seront en correctionnelle devant les juges.

L’un a été identifié comme commanditaire de la mise en commercialisation de la peau et des dents de panthère et l’autre serait un acheteur et revendeur de ces produits qui s’approvisionnerait aussi au Gabon. Tous les deux ont reconnu les faits.
A Sibiti, dans le département de la Lékoumou, deux présumés trafiquants poursuivis pour présomption d’abattage d’éléphants, complicité de détention et circulation de huit pointes d’ivoire répondront de leurs actes. Le principal acteur avait été arrêté le 15 avril 2019 à la gare routière de Sibiti et son complice interpellé quelques jours plus tard. Lors des précédentes audiences, ils avaient reconnu les faits qui leur sont reprochés. L’audience de ce vendredi porte sur les plaidoiries et les réquisitions.
Tous les prévenus sont de nationalité congolaise. Ils ont été interpellés par les agents des Directions départementales de l’Economie forestière du Niari et de la Lékoumou, avec le concours des éléments de la Gendarmerie nationale et l’aide du Projet d’appui à l’application de la loi sur la faune sauvage (PALF).
L’éléphant et la panthère font partie des espèces animales intégralement protégées en République du Congo, suivant la loi 37-2008 du 28 novembre 2008. Quiconque contrevient à cette loi s’expose à de lourdes peines d’emprisonnement.

V.M.