En partenariat avec le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), le ministère de la Jeunesse et de l’éducation civique a lancé mardi 7 juillet dernier à Brazzaville la formation des leaders d’associations et de mouvements de jeunesse, en techniques de communication sociale, en vue de lutter efficacement contre la pandémie du Coronavirus qui ne cesse de prendre de l’ampleur dans le pays.
La formation a duré deux jours. Elle s’est déroulée sous les auspices de Destinée Hermella Doukaga, ministre de la Jeunesse et de l’éducation civique, en présence de Mohamed Ould Moujtaba, représentant résident de l’UNFPA au Congo. Elle se poursuivra dans les prochains jours à Pointe Noire et à Dolisie et a pour objectif à terme, de sensibiliser au moins 6.000 jeunes sur les techniques de communication sociale pour aux fins d’endiguer la propagation de la pandémie de la COVID-19 en République du Congo.
Pourquoi former les jeunes? La ministre Doukaga estime que leur est grave. «La population des jeunes étant majoritaire (62% de la population totale) et plus vulnérable, constituerait l’épicentre de contamination et de diffusion du virus à l’endroit d’autres couches de la population, si aucune action n’est prise pour contrer la propagation du virus».
Malgré les mesures barrières édictées par le Gouvernement et les autorités sanitaires, le nombre des cas de contamination ne fait que galoper. S’inspirant du philosophe stoïcien Sénèque qui déclare que «la vie, ce n’est pas d’attendre que les orages passent, c’est d’apprendre à danser sous la pluies», la ministre de la Jeunesse estime qu’il faut passer à l’essentiel: préserver la vie des populations sans plus attendre.
Pendant la formation, les jeunes leaders ont été édifiés sur la pandémie, à partir des cas pratiques. Ils ont appris la manière d’animer une session de sensibilisation, notamment les mesures de prévention à respecter pour se prémunir de la maladie. Puisqu’aucun vaccin préventif aucun médicament, ni traitement curatif contre la COVID-19 n’est disponible, a expliqué la ministre Doukaga. Le meilleur moyen de lutter contre cet ennemi invisible, demeure la prévention, par la sensibilisation aux mesures barrières (distanciation sociale, port obligatoire de masque dans les lieux publics, lavage régulier des mains au savon ou à l’aide de gel hydroalcoolique, etc).
A rappeler que deux jeunes leaders par groupement ont reçu cette formation, afin de former à leur tour d’autres jeunes qui déploieront leur énergie et leur savoir-faire dans la sensibilisation, à l’endroit des populations des grandes agglomérations du pays affectées par la pandémie. Au total, 28 associations ont été recensées à Brazzaville.

Marcellin MOUZITA M.