Surprise à Brazzaville après l’annonce par la CAF de la suspension prochaine du Stade Président Alphonse Massamba-Débat, pour non-conformité aux exigences d’homologation ! L’instance africaine ayant tiré la sonnette d’alarme il y a plus d’un an, relayée par la FECOFOOT (Fédération congolaise de football), les férus de football congolais enragent et cherchent le coupable.
Quel mauvais sort poursuit le football congolais pour qu’il collectionne ainsi, à l’affilée, contre-performances, négligences administratives et bourdes qui l’ont mené, aujourd’hui, à son plus bas niveau ? C’est la question que se posent les amoureux de ce football. Après la double élimination des Diables-Rouges de la CAN-Cameroun 2022 et de la Coupe du monde Qatar 2022 et bien d’autres contre-performances auparavant, voici donc une autre nouvelle triste, cette fois touchant les infrastructures du pays, chose qui n’était jamais arrivée au football congolais. Disposant jusque-là d’une homologation provisoire, le Stade Massamba-Débat n’aura pas cette fois échappé aux mailles du filet. Il n’a pas obtenu le feu vert de la CAF pour espérer continuer d’abriter les matches internationaux. Le couperet est tombé le 18 octobre dernier. «Le stade a besoin de travaux pour répondre à toutes les exigences des stades de la CAF pour accueillir des matchs de haut niveau», s’est justifié la CAF dans une correspondance adressée à la FECOFOOT, utilisatrice de ce stade.
La FECOFOOT aurait informé les autorités étatiques, propriétaires du stade Massamba-Débat, de la menace de la CAF. Celles-ci s’étaient engagées à prendre les mesures nécessaires pour rendre ce stade aux normes exigées.
Le couperet est tombé. Au terme d’une inspection, une mission de l’instance africaine a relevé plusieurs anomalies dans la présentation actuelle du stade Massamba-Débat. Elles vont de l’expiration du certificat FIFA pour la pelouse à l’absence d’un bon système de drainage, en passant par les vestiaires non modernes des équipes et des arbitres, une infirmerie des joueurs et des officiels ne disposant pas des équipements nécessaires, une connexion à Internet disponible seulement les jours de match, une salle antidopage très distante des vestiaires des équipes, une tribune VIP vétuste, une tribune de presse non équipée et située du côté de la tribune officielle, une salle de conférence ne disposant pas de plateforme pour caméras, d’une connexion à Internet WF, etc.
D’aucuns dénoncent la négligence des pouvoirs publics dans la gestion de ce dossier et exigent qu’ils s’expliquent sur l’échec du pays en termes d’infrastructures sportives aux normes FIFA-CAF. Car même le géant stade de Kintélé pose problème. «Un paradoxe difficilement explicable. C’est un zéro pointé qui fait entrer le Congo dans le gotha des ‘’cancres’’ avec désormais zéro stade homologué», fulmine un internaute.
Où jouer en mars ?
Pour la première fois de son histoire, le pays est donc condamné à jouer ses matchs dans un autre pays quand il est censé recevoir des compétitions, si après la réception de la Namibie par les Diables-Rouges en novembre prochain (14 novembre) aucun de ses stades ne figure dans la liste homologuée par la CAF. Les autorités étatiques et la FECOFOOT doivent respecter les instructions données par la CAF. Une course contre la montre est donc enclenchée pour que le Stade Massamba-Débat puisse accueillir les rencontres des éliminatoires de la CAN ‘’Côte d’Ivoire 2023’’ qui débuteront en mars prochain. Y parviendra-t-on ?

Jean ZENGABIO