Les acteurs publics et privés ont examiné et intégré de nouvelles sources et outils dans la stratégie de financement du Plan national de développement (PND) 2022-2026, en suivant l’approche du cadre national de financement intégré (CNFI), dans le but de renforcer la mobilisation des ressources publiques et privées nécessaires au financement des projets PND et des ODD. C’était au cours de l’atelier de contextualisation du CNFI organisé par le ministère du Plan, de la statistique et de l’intégration régionale en partenariat avec le Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD), du 23 au 26 janvier 2024 à Brazzaville.

La représentante du PNUD au Congo, Mme Adama-Dian Barry, a dans son mot introductif souligné que le PND était lancé il y a cela deux ans pour accélérer la réalisation des Objectifs de développement durable au Congo (ODD). Dans l’optique d’une mobilisation optimale des investissements publics mais également privé pour le développement, le CNFI, outil que le PNUD a l’immense honneur de piloter, offre une réponse aux Etats. «Le document sur l’évaluation du financement du développement (DFA) laisse entrevoir l’existence de nombreuses niches fiscales dont l’exploitation devrait être optimisés, notamment les financements dits innovants», a-t-elle dit.
Faisant suite au récent sommet sur les ODD, le coordonnateur résident du Système des Nations Unies, Chris Mburu, a indiqué que l’atelier arrive à point nommé pour permettre au Congo de mettre les outils existant en action afin d’accélérer la mise en œuvre du PND, des ODD à travers l’opérationnalisation du CNFI. Ce sommet a attiré l’attention sur les grands retards pris par les pays dans la trajectoire vers la réalisation des ODD. Dans ce contexte, a-t-il affirmé, le secrétaire général de l’ONU a encouragé tous les Etats membres à s’engager d’une manière plus ferme vers la réalisation des objectifs mondiaux, gage de la prospérité de tous, de la sauvegarde de la planète de la paix.
«La République du Congo est à féliciter pour sa participation remarquée à ce sommet et pour ses propositions fortes en faveur des ODD 8,9 et 11. A six ans de l’échéance des ODD, le Congo affiche un indice de mis en œuvre de 52% inférieur à la moyenne de l’Afrique subsaharienne qui est 66%. Cette position souligne l’urgence pour le Congo d’exploiter pleinement ses ressources pour mobiliser le financement nécessaire. Le CNFI devrait être un instrument utile au Congo pour exploiter les multiples niches de financement encore sous utilisés dans le pays», a-t-il signalé.
Ouvrant les travaux, Mme Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, ministre en charge du Plan, a souligné qu’avec la promulgation du Plan national de développement (PND) 2022-2026, en janvier 2022, le Congo s’est doté d’un non moins ambitieux programme national orienté vers la transformation structurelle de son économie afin d’accroitre la palette des secteurs contributifs à la richesse nationale avec comme objectif capital, la meilleure distribution de celle-ci au profit de tous. A mi-parcours de la mise en œuvre dudit PND, a-t-elle relevé, les ressources espérées pour son financement se heurtent à une conjoncture fluctuante au gré des diverses crises qui se succèdent sur l’échiquier mondial et des contraintes endogènes.
Selon elle, le PND 2022-2026 repose sur 27 programmes couvrant 343 projets au travers desquels les ODD sont bien pris en charge. «Dans cet élan, il devient fondamental d’opérationnaliser ce CNFI, offrant au Gouvernement la possibilité d’optimiser de manière holistique, la mobilisation de tous les financements possibles, en termes de ressources publiques et privées, internationales, nationales, locales, de la diaspora, des fintech, des fonds verts, etc. afin d’assurer son développement», a-t-elle fait savoir.
Après les allocutions, les participants ont suivi la présentation du CNFI par les expertes Ginette Camara et Anna-Maria Beldiga.
Clôturant les travaux, ces participants ont formulé plusieurs recommandations.

A.N’K.-K.