Un atelier de formation a été organisé du 12 au 14 mars 2024 à Kinkala (département du Pool) à l’endroit de 25 hommes sur «la masculinité positive» pour la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) et pour la promotion sexuelle et reproductive. Ces hommes diffuseront les connaissances acquises dans leurs communautés respectives. La cérémonie de clôture de cette formation s’est déroulée le 15 mars 2024 au Conseil départemental de Kinkala, sous la houlette de Mme Angèle Nsana Nzongo, directrice générale de la promotion de la femme; de Mme Nuptia Mbemba Talansi, directrice du programme national de lutte contre les violences faites aux femmes, et d’Issa Oumarouissa, chargé du suivi et évaluation, représentant le Programme alimentaire mondial (PAM), ainsi que les délégués de l’UNFPA.

La formation a été financée par le PAM et mise en œuvre par le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) et le ministère en charge de la Promotion de la femme. A l’issue de cette formation, des «écoles des maris» pour les adultes et des mini-clubs d’éducation à la vie familiale pour les jeunes ont été lancés dans cinq départements du Congo: le Pool, les Plateaux, la Likouala, Pointe-Noire et la Lékoumou. Au total, 125 hommes répartis par 25 de chaque département ont bénéficié de cette formation.
L’objectif principal de ces structures novatrices est d’engager les hommes à adopter une masculinité positive afin de lutter contre les VBG et de promouvoir les droits en santé sexuelle et reproductive. Les «écoles des maris» offriront une formation approfondie aux hommes.
Des mini-clubs d’éducation visent à sensibiliser les élèves sur des sujets essentiels tels que l’importance de la nutrition, la lutte contre les VBG et l’éducation à la sexualité responsable.
Mme Nuptia Mbemba Talansi a indiqué: «Nous ne sommes pas sans savoir que les femmes sont nos femmes, vos femmes, vos sœurs, vos mères et vos filles. D’un point de vue social, il est important que nous puissions faire bouger les lignes avec l’approche masculine, de sorte qu’ensemble nous réussissions à arrêter ce phénomène de violence faite aux femmes».
Mme Angèle Nsana Nzongo a rappelé que l’éducation, première école de la vie, se doit également d’être entretenue et renforcée. «Les adultes que nous sommes, parents et enseignants, nous saurons accompagner nos enfants, filles et garçons au sein des mini-clubs qui seront animés par les élèves eux-mêmes en milieu scolaire et familial», a-t-elle dit, tout en lançant officiellement les «écoles des maris» et des mini-clubs des jeunes.
Les participants, lors de la formation, ont formulé des recommandations: accorder un appui financier et matériel aux activités de l’école des maris; insérer dans les programmes scolaires les séances sur le planning familial et les violences basées sur le genre; vulgariser la loi Mouebara; organiser des émissions spéciales sur les VGB à la radio communautaire de Kinkala.
Au terme de la cérémonie, des kits de dignité ont été offerts à l’hôpital de base de Kinkala.

Aybienevie
N’KOUKA-KOUKA